Je ne comprends pas les halakhot concernant le fait de presser un fruit pour en obtenir le jus chabbat.

Chalom Rav

J’ai lu les halakhots concernant le fait de presser les fruits chabat .
Mais je ne comprend pas !
Si j’ai une orange ai je le droit de la presser pour en Avoir le jus dans un récipient contenant un aliment et ou cet alimen absorbe le jus?
De même j’ai lu que les fuit ou généralement on les presse pa ( comme la pastèque ) ce n’est pas interdit de le presser si on en a envi ?

Merci de m’éclairer dessus

2) faut t’il faire une braha sur le tabac froid qui l’on "snife" ..?

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici la réponse à tes questions :

1- L’interdit de presser un fruit Chabbat est un dérivé d’une des 39 mélakhot nommé dach.
Cette mélakha consiste à sortir le grain de son enveloppe en exerçant une pression.
De même, chaque fois que l’on fera sortir une nourriture de son contenant (non consommable) par pression, on transgressera cette mélakha.

L’interdiction de presser un fruit pour en extraire son jus en est un dérivé.

Cet interdit n’existe que si on fait sortir par pression un contenu liquide du contenant solide.
D’après la Guémara si le contenu liquide est destiné à être versé directement lors de la pression du fruit sur un aliment, bien qu’il soit liquide il ne prend pas le statut de liquide mais garde son statut d’aliment étant donné que sa finalité est de se mélanger à l’aliment.
C’est pourquoi, on pourra presser un fruit au-dessus d’un aliment, à condition que le liquide qui en sort tombe directement sur l’aliment et est accessoire à ce dernier, c’est-à-dire ou qu’il s’y mélange ou qu’il l’accompagne.
On pourra dans cette mesure presser un citron dans la salade ou une orange sur des carottes râpées.

2- S’il s’agit d’un fruit ou d’un légume dans le monde qui n’a pas l’habitude d’être pressé pour en extraire son jus, on pourra le presser même pour en faire du jus.
Attention, aujourd’hui la majorité des fruits et légumes ont l’habitude d’être utilisés pour en extraire leur jus.
Par exemple, le cas de la pastèque que tu as cité n’est pas bon car il existe du jus de pastèque dans le commerce ; par contre, il n’y aura pas de problème à presser un concombre ou une patate pour en extraire son jus car jusqu’à aujourd’hui il n’existe pas de jus de concombre ou de patate sur le marché.

3- On ne fait pas de bérakha sur du tabac froid que l’on sniffe car le tabac en lui-même n’a pas d’odeur, ce n’est que le parfum qui y a été mêlé qui donne l’odeur ; or le parfum n’est pas visible et n’y a pas de consistance.
(birkat hachem tome 3 p.477)

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 24201
Date de création : 2013-05-11 22:05:27