Bonjour Rav Chaya,
plusieurs questions dont au moins une délicate.
J’ai fais un mouvement de techouva important il y a environ 2 ans au moment ou j’ai rencontré ma conjointe, je partais d’un niveau ou je ne faisais rien du tout (juste les yom tov chez mes parents religieux).
Depuis grâce à D. je suis chomer Chabbat je fais les yom tov, la cacheroute etc.
1) Il m’arrive quelques fois d’avoir un rejet intérieur de la pratique religieuse. Intellectuellement il n’y a aucun doute mais à l’intérieur je fais comme une overdose de religion au point de ne plus vouloir rien faire, cela se présente en général quand il y a beaucoup de yom tov et chabbat dans un temps très court comme en Tichri ou dernièrement à pessah.
Afin de ne pas retomber très bas je m’accorde une violation du 2eme jour de fête. Forcément après je me sens mal de ne pas avoir fait tout correctement mais en même temps ca m’a évité de devenir fou et de retomber très bas.
Ma solution ne me convient pas mais je n’ai pas trouvé mieux pour le moment.
Donc que faire quand ce cas de figure se présente ?
Vais-je trop vite dans mon ascension religieuse ?
2) Lorsque j’ai rencontré ma conjointe nous ne faisions pas grand-chose tous les deux.
C’est pourtant elle qui a été mon déclencheur de techouva que j’ai faite afin de remercier D. de me l’avoir fait rencontrer.
Par la même occasion j’ai été le sien et nous parcourrons le chemin ensemble seulement nous ne sommes pas (encore) mariés !
Le souci c’est qu’en ce moment c’est un peu compliqué financièrement et qu’elle voudrait bien une cérémonie festive à la marocaine sauf que moi je lui dis qu’on s’en fiche et ce qui compte s’est d’être en règle avec le ciel, qui plus est elle est divorcée, donc la fiesta elle l’a déjà faite, elle connaît (ca n’était pas marocain mais quand même).
Je comprends parfaitement son désir mais je ne conçois pas d’attendre à cause de ca je considère qu’on a déjà bien trop attendu.
La question est donc,
comment je fais pour qu’elle en vienne à accepter avec amour de faire ca en catimini avec 2 témoins et le rabbin, quitte a faire une fête quand on pourra ?
3) A Pessah est-il autorisé d’utiliser le hametz vendu qui ne nous appartient donc pas pour préparer la mimouna du soir ?
Si non un Goy peut il le faire pour nous si on le paie après la fête ?
4) Je cherche actuellement du travail et certains postes nécessitent une astreinte 24/7. En pratique cela peux faire qu’on soit appelé un chabbat mais de manière totalement aléatoire voir jamais.
Vaut-il mieux refuser ce genre de poste ou accepter et ne pas répondre le cas échéant ?
Je précise que vu mon niveau actuel la transgression du Chabbat est impossible pour moi quand bien même je perdrais mon travail.
5) Jusqu’à présent mon étude de thora se limitait à vos cours en semaine, et le chabbat la paracha avec les commentaires ainsi que le livre « La Paracha » du Rav Hassan et du moussar.
J’ai commencé un livre de Talmud (Steinsaltz) en français et je crois que ca me plait, que vaut ‘il mieux faire maintenant, continuer le Talmud seul ou autre chose ?
6) Mon père est décédé l’année dernière en Israël.
Dois-je absolument venir en Israël pour l’année ou bien puis-je faire ca de France.
Est-ce un manque de Kavod si je ne viens pas ?
Ma mère étant sur place si elle organise un Kaddiche avec les gens de la syna cela convient il ?
Doivent-ils aller au cimetière ?
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout c’était un peu long.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
1- Je n’ai pas de solutions à te proposer.
Je ne pense pas que tu vas trop vite dans ton ascension religieuse.
La solution serait peut-être de passer les fêtes en Israël où il y a beaucoup moins de jours de yom tov.
2- Explique-lui qu’il faut se marier très très vite.
Le fait de rester ensemble sans se marier est très très mauvais.
Propose-lui de voir un rav et que vous acceptiez les deux de faire ce qu’il vous dira.
3- On ne peut ni utiliser le ‘hamèts vendu pour préparer la mimouna du soir ni demander à un goy de préparer les plats même avec son propre ‘hamèts même si on le paye après la fête et même si on lui dit cela avant la fête, car par cela on montre qu’on est intéressé par l’existence du ‘hamèts, et cela est interdit comme cela est écrit dans le Michna Beroura chapitre 450 alinéa 21.
4- Si tu es absolument certain que tu ne transgresseras pas le Chabbat, il n’y a pas de problème à trouver un travail où ils risquent de t’appeler pendant Chabbat.
5- Le mieux est que tu ais un programme varié : Moussar, la Paracha, le Talmud et aussi de la Halakha.
6- Tu n’es pas obligé de venir en Israël, à moins que ta mère insiste beaucoup.
Le problème n’est pas un manque de kavod par rapport à ton père zikhrono livrakha mais par rapport à ta mère si elle insiste beaucoup que tu viennes.
Il sera bien néanmoins qu’il y ait un minyan qui aille sur la tombe de ton père zikhrono livrakha, y lire des téhilim pour l’élévation de son âme.
Dans tous les cas, il faut que tu dises le kadich.
Que D.ieu envoie consolation à toute votre famille.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Je ne pense pas que tu vas trop vite dans ton ascension religieuse.
La solution serait peut-être de passer les fêtes en Israël où il y a beaucoup moins de jours de yom tov.
Le fait de rester ensemble sans se marier est très très mauvais.
Propose-lui de voir un rav et que vous acceptiez les deux de faire ce qu’il vous dira.
Le problème n’est pas un manque de kavod par rapport à ton père zikhrono livrakha mais par rapport à ta mère si elle insiste beaucoup que tu viennes.
Il sera bien néanmoins qu’il y ait un minyan qui aille sur la tombe de ton père zikhrono livrakha, y lire des téhilim pour l’élévation de son âme.
Dans tous les cas, il faut que tu dises le kadich.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 23797
Date de création : 2013-04-21 00:04:58