Sur quoi est basé le minhag de Jérusalem selon lequel les enfants du niftar n’ont pas le droit de l’accompagner ?

Chalom,

  1. Sur quoi est base le minhag de Yeroushalaim selon lequel les enfants du niphtar (ou les femmes) ne l’accompagnent pas pour l’enterrer ?
    J’ai vu des familles tres pieuses qui n’en tenaient pas compte.
  2. Pour le compte des chelochim, le jour du deces est le 1er jour ?
    C’est à dire, si c’était le 5 nissan, les chelochim seront le 4 iyar ?
  3. Ce que vous écrivez que les femmes ne doivent pas aller au beit hakevarot avant le mikvé, cela s’applique-t-il aussi aux askenazioth ?
    Cela voudrait-il dire qu’une jeune fille ne peut donc jamais y aller ?
  4. Dans quelle mesure a-t-on le droit d’être extrêmement affecte de la disparition d’une personne proche tout en sachant que tout ce que fait Hachem est pour le bien, et surtout dans le cas d’une personne qui a eu une vie extraordinaire, donnait encore des chiourim a l’age de 90 ans et laisse une descendance magnifique de plus de 200 arrière-petits enfants qui étaient aux petits soins pour elle et a eu finalement droit a une mitat nechika après la seouda leil chabbat…

    Une tante m’a dit que ce n’était pas triste mais j’ai beau me résonner, elle me manque car elle était très gentille avec moi, une petite nièce parmi tant d’autres…
    Je sais que pour celle, c’est le mieux, mais que faire ?
    C’est du pur égoïsme, n’est ce pas ?

Je vous prie de m’excuser, Kvod haRav, du nombre des questions…

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Si un homme a eu durant sa vie une émission de semence en vain, il crée par cela des démons qui attendent sa mort pour le poursuivre et lui nuire…
    C’est pour cela qu’on interdit à toute la descendance du défunt de suivre le corps lorsqu’on va l’enterrer, et on inclus dans sa descendance ces démons.
    Il va de soi que cela ne concerne que des hommes défunts et non des femmes défuntes.
  2. Vous comptez les chelochim à partir du jour de l’enterrement et non du décès (si l’enterrement n’était pas le même jour).
    Le jour de l’enterrement compte comme le premier jour.
  3. Cela s’applique aussi aux ashkenaziot :
    On peut être mékil en cas de force majeure après la fin de la menstruation.
  4. Il est tout à fait naturel d’éprouver de la douleur à la disparition d’un proche, même s’il est mort âgé, par mita néchika et un jour de Chabbat.

    Pour le défunt, il est clair qu’il intègre le olam haba et tov yom hamavét mi yom hivaldo, mais il est vrai que pour la famille qui reste, la souffrance est tout fait normale.
    Il faut néanmoins ne pas exagérer dans ce sens car le défunt lui-même peut souffrir que ses proches prennent le deuil trop durement pour lui.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 23615
Date de création : 2013-04-09 19:04:03