Shalom rav,
Cette phrase d’un internaute m’a choquée :
« Le rav Amnon Itshak est aujourd’hui trainé dans la boue par les partisans du shass, le rav Ovadia lui même dit qu’il ne pardonnera ni dans ce monde ni dans le monde futur ceux qui voteront pour le rav Amnon itshak « .
Comment peut-on être un grand d’Israël, un des dirigeant et tomber aussi bas ?
Beaucoup disent ne pas vouloir critiquer car c’est un grand, excusez-moi mais faire de la politique et parler comme les politiciens, ça pose problème.
Parce que faire le lien entre un parti politique et olam haba, moi ça me choque.
« Si tu vote pour lui, je te pardonnerai pas ».
Mais on va où là ?
Parce qu’on atteint un certain niveau spirituel, on se permet de nous dire pour qui on doit voter ?
On se fais une gueguerre de rabbanim et on utilise olam haba comme moyen de pression ???
Désolé de ne pas faire l’autruche, au couvert qu’il s’agit d’un dirigeant spirituel.
Mais avec tout le respect qu’on lui doit, bien évidemment, ça n’enlève en rien le fait que par son comportement, il peut faire chuter beaucoup de Juifs.
Car si un Juif qui fait téchouva voit cela, ça peut le décourager……
Vivement que le Roi Mashia’h vienne……
Réponse du Rav Ron Chaya :
Mon cher ami, chalom,
D’après ton mail, je vois que tu ne comprends pas une notion majeure.
Effectivement, la politique est une chose très très sale.
Pour être un bon politicien, il faut être un bon menteur, un bon hypocrite, un bon magouilleur, un bon sans foi ni loi.
Une partie des religieux s’oppose totalement au fait d’aller voter, pour ne pas prendre part à cette saleté.
Néanmoins, il y a un peu plus d’une vingtaine d’années, les deux plus grands rabbins du monde, séfarade et ashkénaze, le rav Chakh et le rav Ovadia Yossef, ont décidé qu’il fallait entrer dans la politique.
Comprends que ces deux hommes sont des hommes de Torah, leur seule occupation, leur seul désir, leur seul amour est Torah, Torah, Torah et aider ‘Am Israël.
S’ils sont rentrés dans la politique, c’était vraiment parce qu’ils ont compris qu’il n’y avait pas le choix, que si le monde religieux n’essayait pas, par le biais de partis politiques, de limiter la casse dans le pays d’Israël, bientôt cet état serait un état complètement goy, il y aurait des mariages civils, il y aurait des conversations libérales, la vente de porc libre, puis les mariages homosexuels etc.
Par amour du peuple d’Israël, bien que dégoutés par la politique, ces deux dirigeants du peuple d’Israël ont décidé d’entrer dans la politique.
Mais comprends bien une nuance très grande :
Ce ne sont pas des politiciens.
Les politiciens ne pensent qu’à leur siège, qu’à leur honneur, qu’à leur pouvoir, et ce sont exactement les choses qui dégoutent ces hommes, ces hommes ont horreur de ces choses, leur seule motivation est l’amour d’Israël.
Et Baroukh Hachem ils ne se sont pas trompés :
Par le fait que les religieux ont aujourd’hui des partis politiques relativement importants, dont les députés se sont battus à la Knesset pour empêcher l’état d’Israël de devenir un état goy, cet état, aujourd’hui, part beaucoup moins à la dérive.
Nous sommes encore en pleine bataille, mais le fait qu’il y ait une bataille est déjà en soi un bienfait qui prouve que le monde religieux marque aussi des points.
Lorsque rav Ovadia Yossef utilise, comme tu dis, le ‘olam haba pour les votes, il ne le fait pas en tant que tournure de phrase ou une menace, il parle d’une réalité tout à fait compréhensible, et là voici :
Le fait qu’il y ait une multiplication de petits partis religieux affaiblit le monde religieux, pourquoi ?
Car si, disons qu’il faille 30 000 voix pour obtenir un mandat, si un de ces petits partis a, par exemple, 25 000 voix, il n’aura pas de mandat, et ces 25 000 voix des votants n’auront servi à rien.
Si on a le même cas de figure dans trois partis, par exemple celui de Amsalem, rav Amnon Its’hak et le rav Ovadia Yossef, bien qu’ensemble ils auraient pu avoir deux ou trois mandats, séparés, ils auront perdu ces deux ou trois mandats.
Or, comprends bien la chose suivante, perdre deux ou trois mandats signifie prendre un risque total que peut-être demain les ba’houré yéchivot devront aller à l’armée, ce qui signifie la perte du peuple d’Israël.
Donc quelqu’un qui n’écoute pas le rav Ovadia Yossef, quand il demande de ne pas voter pour des petits partis religieux, prend le risque absolu d’être peut-être associé à la perte du peuple d’Israël.
Parlons-nous ici de politique, parlons-nous ici de pouvoir ?
On parle ici de la réalité de notre existence, et c’est de cela dont parle le rav Ovadia Yossef.
Est-ce qu’il faut que je m’abaisse à dire que le rav Ovadia Yossef est un homme droit, honnête, qui comprend ce que tu dis mille fois mieux que toi et qui néanmoins n’a pas hésité à dire ce qu’il a dit ?
C’est une honte de dire une chose pareille sur un homme aussi grand que cela, il faut qu’on le comprenne tout seul, je vois que tu ne le comprends pas, alors j’ai du l’écrire.
Il est déplorable qu’on doive arriver à un niveau pareil où les gens confondent politique et vouloir sauver le peuple d’Israël d’une Shoa.
J’ai été bref, mais assimile bien ce que j’ai dit car j’ai tout dit en quelques mots.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Effectivement, la politique est une chose très très sale.
Pour être un bon politicien, il faut être un bon menteur, un bon hypocrite, un bon magouilleur, un bon sans foi ni loi.
Une partie des religieux s’oppose totalement au fait d’aller voter, pour ne pas prendre part à cette saleté.
Néanmoins, il y a un peu plus d’une vingtaine d’années, les deux plus grands rabbins du monde, séfarade et ashkénaze, le rav Chakh et le rav Ovadia Yossef, ont décidé qu’il fallait entrer dans la politique.
Comprends que ces deux hommes sont des hommes de Torah, leur seule occupation, leur seul désir, leur seul amour est Torah, Torah, Torah et aider ‘Am Israël.
S’ils sont rentrés dans la politique, c’était vraiment parce qu’ils ont compris qu’il n’y avait pas le choix, que si le monde religieux n’essayait pas, par le biais de partis politiques, de limiter la casse dans le pays d’Israël, bientôt cet état serait un état complètement goy, il y aurait des mariages civils, il y aurait des conversations libérales, la vente de porc libre, puis les mariages homosexuels etc.
Par amour du peuple d’Israël, bien que dégoutés par la politique, ces deux dirigeants du peuple d’Israël ont décidé d’entrer dans la politique.
Mais comprends bien une nuance très grande :
Ce ne sont pas des politiciens.
Les politiciens ne pensent qu’à leur siège, qu’à leur honneur, qu’à leur pouvoir, et ce sont exactement les choses qui dégoutent ces hommes, ces hommes ont horreur de ces choses, leur seule motivation est l’amour d’Israël.
Et Baroukh Hachem ils ne se sont pas trompés :
Par le fait que les religieux ont aujourd’hui des partis politiques relativement importants, dont les députés se sont battus à la Knesset pour empêcher l’état d’Israël de devenir un état goy, cet état, aujourd’hui, part beaucoup moins à la dérive.
Nous sommes encore en pleine bataille, mais le fait qu’il y ait une bataille est déjà en soi un bienfait qui prouve que le monde religieux marque aussi des points.
Lorsque rav Ovadia Yossef utilise, comme tu dis, le ‘olam haba pour les votes, il ne le fait pas en tant que tournure de phrase ou une menace, il parle d’une réalité tout à fait compréhensible, et là voici :
Le fait qu’il y ait une multiplication de petits partis religieux affaiblit le monde religieux, pourquoi ?
Car si, disons qu’il faille 30 000 voix pour obtenir un mandat, si un de ces petits partis a, par exemple, 25 000 voix, il n’aura pas de mandat, et ces 25 000 voix des votants n’auront servi à rien.
Si on a le même cas de figure dans trois partis, par exemple celui de Amsalem, rav Amnon Its’hak et le rav Ovadia Yossef, bien qu’ensemble ils auraient pu avoir deux ou trois mandats, séparés, ils auront perdu ces deux ou trois mandats.
Or, comprends bien la chose suivante, perdre deux ou trois mandats signifie prendre un risque total que peut-être demain les ba’houré yéchivot devront aller à l’armée, ce qui signifie la perte du peuple d’Israël.
Donc quelqu’un qui n’écoute pas le rav Ovadia Yossef, quand il demande de ne pas voter pour des petits partis religieux, prend le risque absolu d’être peut-être associé à la perte du peuple d’Israël.
Parlons-nous ici de politique, parlons-nous ici de pouvoir ?
On parle ici de la réalité de notre existence, et c’est de cela dont parle le rav Ovadia Yossef.
Est-ce qu’il faut que je m’abaisse à dire que le rav Ovadia Yossef est un homme droit, honnête, qui comprend ce que tu dis mille fois mieux que toi et qui néanmoins n’a pas hésité à dire ce qu’il a dit ?
C’est une honte de dire une chose pareille sur un homme aussi grand que cela, il faut qu’on le comprenne tout seul, je vois que tu ne le comprends pas, alors j’ai du l’écrire.
Il est déplorable qu’on doive arriver à un niveau pareil où les gens confondent politique et vouloir sauver le peuple d’Israël d’une Shoa.
J’ai été bref, mais assimile bien ce que j’ai dit car j’ai tout dit en quelques mots.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 22364
Date de création : 2013-01-24 19:01:10