Bonjour Rav,
- Pouvez vous me dire si la Paracha Mikets tombe toujours pendant ‘Hanouka ?
Et si oui pourquoi ?
Existe t il une Haftara Mikets. - Ensuite pourquoi ‘Hanouka et Pourim ne sont pas mentionnés dans Al Hami’hya alors qu’ils le sont dans le Birkat Hamazone ?
Merci par avance
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Philippe,
- D’abord sache qu’il y a une conséquence pratique au fait qu’il y ait une Haftara à la Parachat Mikets, bien que ce ne soit pas la Haftara qu’on lit pendant Chabbat ‘Hanoucca :
- Dans le cadre de la lecture quotidienne du ‘Hok lé-Israël où on lit chaque jour de la semaine une partie de la Haftara de Mikets,
- et le vendredi on lit toute la Haftara de Mikets qui ne sera pas la Haftara qu’on lira pendant Chabbat ‘Hanoucca, pendant lequel on lira cependant la Parachat Mikets.
- Maintenant, comment se fait-il qu’il y ait une Haftara différente à Mikets ?
- Je pense tout simplement par le fait que jusqu’au troisième siècle de l’ère chrétienne, à l’époque où Hillel le Amora a mis en place le calendrier juif jusqu’à aujourd’hui, le nouveau mois était déclaré et sanctifié à Jérusalem par des témoins, et dans cette mesure il se peut tout à fait que du point de vue du calendrier de l’époque la Parachat Mikets tombait un Chabbat qui n’était pas Chabbat ‘Hanoucca, car ‘Hanoucca est une fête qui date de cinq siècles avant Hillel le amora.
- Deuxième solution :
Etant donné que les Haftarot ont été instituées par Anché Knesset ha-Guedola, les Sages de la grande assemblée, et que ‘Hanoucca est postérieur à cette assemblée de quelques dizaines d’années, dans cette mesure la Haftara de Mikets a été instituée avant même qu’existe l’épisode de ‘Hanoucca.
- Dans le cadre de la lecture quotidienne du ‘Hok lé-Israël où on lit chaque jour de la semaine une partie de la Haftara de Mikets,
- A propos du fait qu’on ne dise pas ‘al ha-nissim dans mé’èn chaloch, on dit au nom du Rav Yts’hak Zeev Soloveitchik
- qu’étant donné que si on n’a pas dit ‘al ha-nissim dans le birkat Hamazone,
on n’a pas institué une berakha de « rattrapage » de ‘al ha-nissim entre la troisième et la quatrième berakha du birkat Hamazone, - contrairement à rétsé vé-ha’halitsénou ou ya’alé vé-yavo, que si on ne les a pas dits, on peut les « rattraper » entre la troisième et la quatrième berakha par une berakha spéciale,
- c’est pourquoi on ne le rappelle pas du tout dans la berakha mé’ein chaloch,
car on n’y rappelle que des choses pour lesquelles il y a une berakha spéciale qui peut être dite.
- c’est pourquoi on ne le rappelle pas du tout dans la berakha mé’ein chaloch,
Dans cette mesure, dans mé’ein chaloch on rappelle le Chabbat, Roch ‘Hodech ou yom tov qu’après avoir dit les notions relatives à Yérouchalayim,
c’est-à-dire à l’endroit qui correspond à après la troisième berakha du birkat Hamazone,- alors que normalement si on disait ces passages à l’endroit qui correspond à l’endroit où on les rappelle dans birkat Hamazone, on les aurait dits avant de rappeler les notions relatives à Yérouchalayim,
- cela montre que dans mé’èn chaloch on rappelle le Chabbat, ou yom tov, ou Roch ‘Hodèch etc.
qu’à l’endroit de la berakha qui est institué en cas de rattrapage, c’est-à-dire après boné yérouchalayim.
- cela montre que dans mé’èn chaloch on rappelle le Chabbat, ou yom tov, ou Roch ‘Hodèch etc.
- Et vu qu’il n’y a pas de berakha de « rattrapage » pour ‘al ha-nissim, on ne le rappelle pas du tout dans mé’ein chaloch.
- qu’étant donné que si on n’a pas dit ‘al ha-nissim dans le birkat Hamazone,
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 21583
Date de création : 2012-12-15 23:12:07