J’ai deux ou trois commentaires à propos de votre vidéo Guermamia.
J’ai particulièrement apprécié la rigueur de votre démarche, sa sobriété ainsi que son côté didactique.
Ma femme et moi avons été totalement absorbés par l’excellent travail de « décryptage » que vous avez pu faire et qui nous a laissé un long moment perplexe et songeur.
Cela a entrainé chez moi deux réflexions.
1. La fin de votre démonstration n’était elle pas l’explication que nous cherchons tous sur le « pourquoi » de la Shoa ?
En effet, en voulant exterminer les juifs, Hitler a privé le front Est de trains, donc de renforts et a de ce fait permis la victoire des alliés.
Des lors en sacrifiant le peuple juif, D. n’a-t-il pas sauvé l’occident en le libérant du mal représenté par Hitler.
Plus encore l’humanité toute entière n’a –t-elle pas échappée a l’emprise du mal ? Car qu’aurait donné un monde occidental, allant de la France à l‘URSS sous le joug des allemands ?
Leur supériorité en matériel militaire ne serait-il pas venue à bout de la Chine ?
Ainsi, le peuple juif aurait été sacrifié par D. comme Abraham a sacrifié Isaac au nom de l’alliance, à la différence prés que D. n’avait pas d’autre choix que de laisser aller Hitler au bout sa folie.
Peut-être en reprenant le texte de la genèse sur Abraham peut – on trouver un indice « kabbalistique » sur cette hypothèse ?
Qu’en pensez-vous ?
2. En suivant votre démonstration, on comprend que le sens littéral au premier degré du texte sur Esaü et Jacob n’a que peut d’intérêt eu égard au déchiffrage que vous en faites par la suite.
Qu’en fait l’histoire « anodine » qui y était rapportée n’était « qu’un support » au sens ésotérique à découvrir.
Si on extrapole ce raisonnement à l’ensemble de la Torah, cela ne réduit-il pas la portée de ce qui est écrit « en surface » notamment les lois religieuses : shabbat, cacherout, kippour etc. l’essentiel étant ailleurs ?
Très cordialement
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Je suis heureux que vous appréciiez le cours « Guermamia », je réponds à vos deux points de réflexion.
1) J’ai l’habitude de dire que lorsqu’Hachem envoie une épreuve aussi dure que la Shoa, Il ne l’a certainement pas envoyée que pour une raison.
Des dizaines, voire des centaines de raisons sont à l’origine de la Shoa.
Il est clair que parmi ces raisons la souffrance endurée par le peuple d’Israël a affaibli le mal à un point tel où il n’a plus eu la force de réaliser son plan démoniaque.
Donc ces raisons existent bel et bien, mais on ne peut néanmoins pas réduire la Shoa qu’à cela, beaucoup d’autres enjeux en dépendent.
Je n’ai aucun doute par exemple que le renouveau que nous vivons aujourd’hui d’une présence juive en terre d’Israël et que le mouvement de téchouva que nous voyons proviennent du mérite de la souffrance de nos frères morts dans la Shoa.
Il y a aussi certainement en cela une grande réparation des grands péchés de l’humanité, que ce soit le péché originel ou autres péchés du peuple juif accumulés durant l’histoire et qu’il fallait bien un jour réparer avant le grand jour de la fin des temps, que nous pensons être très proches.
Effectivement, assurément le point que vous avez mentionné fait partie de ces raisons.
Ce principe se retrouve dans le cas du sacrifice d’Isaac où l’abnégation d’Avraham et de Isaac pour réaliser le désir divin a affaibli le mal.
C’est d’ailleurs le sens de toutes les mitsvot qu’on nous demande de faire, chaque fois que nous avons une obligation de faire une mitsva il y a évidemment une tentation qui va dans le sens contraire, lorsque nous vainquons cette tentation nous annulons le mal et en nous et dans le monde à un point tel qu’il est marqué que pour une seule personne qui fait téchouva, D.ieu peut sauver le monde entier (bien sûr que dans un cas où la personne a résisté à une tentation très grande).
Aujourd’hui, où nous voyons que des dizaines de milliers de juifs font téchouva, nous pensons que nous sommes très proches de la fin, nous voyons d’ailleurs que le mal se déchaine de façon tout à faire hors du commun, cela aussi est un signe de sa fin très prochaine, avec l’aide de D.ieu.
2) Nous avons reçu en transmission de nos sages une information comme quoi le livre Béréchit, racontant l’histoire de nos patriarches, est un signe pour leur descendance, c’est-à-dire que toute l’histoire du peuple juif y est marquée en macrocosme, mais cela n’est valable que pour le livre de Béréchit.
Les autres livres de la Torah contenant eux l’essentiel des ordonnances de la Torah ne peuvent bien sûr pas ne pas être compris dans leur sens littéral.
Chaque génération de l’histoire juive, le peuple d’Israël a vu des mouvements naître en son for, puis peu à peu quitter le peuple juif et en fin de compte perdre leur identité juive d’origine.
Tous prônaient la même chose :
La non-application littérale des ordonnances.
Ce sera notamment le cas chrétiens, des Tsedokim, des Baïtossim, des Apikorsim, des Karaïtes, des Dardaïm, des néologues, des libéraux, des conservatifs, des massortis etc., etc., etc. (je vous conseille, à ce titre, de voir le cours « Comment éviter les mariages mixtes »).
Il est clair, sans la moindre ombre d’un doute, qu’Hachem désire que nous fassions le Chabbat comme Il l’a ordonné, que nous mangions cacher comme Il l’a ordonné, que nous respections les lois de pureté familiale comme Il l’a ordonné etc.
Il est vrai néanmoins qu’il y a des raisons extrêmement hautes motivant ces ordonnances, qui elles ne sont pas marquées littéralement dans le texte mais qui certainement y sont marquées en filigrane et qui font partie des secrets de la Torah qu’étudient notamment les kabbalistes.
Pour plus de détails à ce sujet, je vous recommande de visionner le cours « Pourquoi tant de minutie dans l’application des mitsvot ? »
Bonne continuation.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Je suis heureux que vous appréciiez le cours « Guermamia », je réponds à vos deux points de réflexion.
1) J’ai l’habitude de dire que lorsqu’Hachem envoie une épreuve aussi dure que la Shoa, Il ne l’a certainement pas envoyée que pour une raison.
Des dizaines, voire des centaines de raisons sont à l’origine de la Shoa.
Il est clair que parmi ces raisons la souffrance endurée par le peuple d’Israël a affaibli le mal à un point tel où il n’a plus eu la force de réaliser son plan démoniaque.
Donc ces raisons existent bel et bien, mais on ne peut néanmoins pas réduire la Shoa qu’à cela, beaucoup d’autres enjeux en dépendent.
Je n’ai aucun doute par exemple que le renouveau que nous vivons aujourd’hui d’une présence juive en terre d’Israël et que le mouvement de téchouva que nous voyons proviennent du mérite de la souffrance de nos frères morts dans la Shoa.
Il y a aussi certainement en cela une grande réparation des grands péchés de l’humanité, que ce soit le péché originel ou autres péchés du peuple juif accumulés durant l’histoire et qu’il fallait bien un jour réparer avant le grand jour de la fin des temps, que nous pensons être très proches.
Effectivement, assurément le point que vous avez mentionné fait partie de ces raisons.
Ce principe se retrouve dans le cas du sacrifice d’Isaac où l’abnégation d’Avraham et de Isaac pour réaliser le désir divin a affaibli le mal.
C’est d’ailleurs le sens de toutes les mitsvot qu’on nous demande de faire, chaque fois que nous avons une obligation de faire une mitsva il y a évidemment une tentation qui va dans le sens contraire, lorsque nous vainquons cette tentation nous annulons le mal et en nous et dans le monde à un point tel qu’il est marqué que pour une seule personne qui fait téchouva, D.ieu peut sauver le monde entier (bien sûr que dans un cas où la personne a résisté à une tentation très grande).
Aujourd’hui, où nous voyons que des dizaines de milliers de juifs font téchouva, nous pensons que nous sommes très proches de la fin, nous voyons d’ailleurs que le mal se déchaine de façon tout à faire hors du commun, cela aussi est un signe de sa fin très prochaine, avec l’aide de D.ieu.
2) Nous avons reçu en transmission de nos sages une information comme quoi le livre Béréchit, racontant l’histoire de nos patriarches, est un signe pour leur descendance, c’est-à-dire que toute l’histoire du peuple juif y est marquée en macrocosme, mais cela n’est valable que pour le livre de Béréchit.
Les autres livres de la Torah contenant eux l’essentiel des ordonnances de la Torah ne peuvent bien sûr pas ne pas être compris dans leur sens littéral.
Chaque génération de l’histoire juive, le peuple d’Israël a vu des mouvements naître en son for, puis peu à peu quitter le peuple juif et en fin de compte perdre leur identité juive d’origine.
Tous prônaient la même chose :
La non-application littérale des ordonnances.
Ce sera notamment le cas chrétiens, des Tsedokim, des Baïtossim, des Apikorsim, des Karaïtes, des Dardaïm, des néologues, des libéraux, des conservatifs, des massortis etc., etc., etc. (je vous conseille, à ce titre, de voir le cours « Comment éviter les mariages mixtes »).
Il est clair, sans la moindre ombre d’un doute, qu’Hachem désire que nous fassions le Chabbat comme Il l’a ordonné, que nous mangions cacher comme Il l’a ordonné, que nous respections les lois de pureté familiale comme Il l’a ordonné etc.
Il est vrai néanmoins qu’il y a des raisons extrêmement hautes motivant ces ordonnances, qui elles ne sont pas marquées littéralement dans le texte mais qui certainement y sont marquées en filigrane et qui font partie des secrets de la Torah qu’étudient notamment les kabbalistes.
Pour plus de détails à ce sujet, je vous recommande de visionner le cours « Pourquoi tant de minutie dans l’application des mitsvot ? »
Bonne continuation.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 21005
Date de création : 2012-10-21 12:10:41
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