Mon oncle a fait la mitsva réputée pour prolonger la vie de chasser la mère oiseau pour en prendre les oisillons, or il est niftar à 46 ans.

Shavoua tov rav,

J’ai un oncle qui a eu l’occasion Bh de faire la mitsva de chasser la mere oiseau et de prendre les oeufs, mitsva réputee pour prolonger la vie.
Cependant, il est niftar a 46 ans.

Comment comprendre cela ?

Beemet merci pour tout ce que vous faites rav

Kol touv

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom David,

Dans le cas de ton oncle, la réponse n’est pas difficile.
Peut-être était-il fixé qu’il meurt plus tôt et on lui a ajouté néanmoins du temps de vie grâce à cette mitsva, car personne ne sait à quel âge il devait mourir initialement.

Par contre, la Guémara dans traité Kidouchin page 39b, pose cette question de façon beaucoup plus cinglante.

Il est écrit dans la Torah, Dévarim, chapitre 5, verset 16 :
« Honore ton père et ta mère comme te l’a prescrit l’Eternel ton D.ieu, afin de prolonger tes jours et de vivre heureux sur la terre que l’Eternel ton D.ieu te destine. »
De même, il est écrit dans Dévarim, chapitre 22, versets 6 et 7 :
« Si tu rencontres en ton chemin un nid d’oiseaux sur quelque arbre où à terre, de jeunes oiseaux ou des œufs sur lesquels soit posée la mère, tu ne prendras pas la mère avec sa couvée, tu es tenu de laisser s’envoler la mère avant de t’emparer des petits, de la sorte tu seras heureux et tu verras se prolonger tes jours. »

Le Talmud pose la question suivante :
Rabbi Yaacov a vu un jour un père demandant à son fils de monter sur une tour pour lui amener des oisillons qui se trouvaient dans un nid perché en haut de la tour.
Son fils est monté et en redescendant il est tombé et a été tué sur place.
Or voici qu’il a fait en même temps les deux mitsvot de la Torah promettant la longueur des jours et le bonheur.
Le Talmud rétorque qu’il faut comprendre ces versets ainsi :
« afin que tu sois heureux » : dans le monde du bonheur total, c’est-à-dire ‘olam haba et « afin que soient prolongés tes jours » : dans le monde qui est entièrement long, le ‘olam haba.
Et la Guémara témoigne que Elicha ben Abouya, qui a quitté la Torah et qui a été surnommé a’hèr, l’autre, a quitté la Torah car il n’a pas su comprendre ce vrai sens des versets.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 20849
Date de création : 2012-10-11 12:10:14