A-t-on le droit de demander à un non-juif pendant yom tov de faire une course pour les besoins de la fête ?

Chalom Rav

  1. A-t-on le droit Yom tov de demander à un non juif d’aller acheter du coca par exemple pour les besoins du repas de Yom tov ?
  2. Quelles différences entre sim’ha Torah et Chavouot ?
    Pourquoi la fête de la Torah n’est elle pas a Chavouot puisque c’est la que l’on a reçu la Torah !
    Elle devrais se renouveler tout les Chavouot et non Sim’ha Torah.
  3. Dans la fin la Torah , lorsque Moshé est mort, on dit que c’est Yéoshoua qui a écrit la fin de la Torah et Rachi dit que c’est avec les larmes de Moshe que D’… à écrit la fin.

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,
 
Voici les réponses à tes questions :
  1. On a le droit à Yom Tov de dire à un non-juif de faire une chose qui est interdite à faire pour un juif dérabanan si on le fait pour un mitsva ou pour oneg Yom tov, c’est-à-dire pour la joie du Yom Tov.
    • Donc, étant donné que le fait d’acheter à Yom tov n’est qu’un interdit dérabanan et qu’il n’y a pas d’interdit de porter à l’extérieur et qu’on le fait pour le besoin du repas de Yom Tov,
      il sera donc permis de dire à un non-juif d’aller nous acheter un coca à cette fin.
  2. Sim’hat Torah et Chavouot, bien que les 2 fêtes concernent la Torah, fêtent néanmoins des choses différentes.
    • Chavouot fête le don de la Torah
    • alors que Sim’hat Torah fête le fait qu’on ait terminé un cycle de lecture de Torah hebdomadaire.
      • Il n’y a aucune raison pour laquelle le cycle de Torah aurait dû plus se terminer à Chavouot qu’à un autre jour.
      • A vrai dire Sim’hat Torah, à la base, est le jour de chémini atsérèt, en tout cas en Israël où on fête ces deux jours en même temps et la Torah ne parle que de la fête de chémini atsérèt et ne rappelle pas du tout Sim’hat Torah, ce n’est pas une fête qui est mentionnée dans le ‘Houmach.
      • Lorsque ‘Hazal ont institué qu’on finirait la Torah une fois par année, ils ont institué qu’on l’achève à chémini atsérèt c’est-à-dire Sim’hat Torah.
        • Il y a un sens à cela, vu que l’année fini, il est judicieux qu’on finisse aussi un cycle de lecture de la Torah.
          • Mais cela n’a aucun rapport avec la date à laquelle la Torah a été donnée.
  3. La Guémara traité Bava Batra p.15a écrit que les 8 derniers versets de la Torah, d’après un avis ont été écrits par Yéochoua, d’après un autre avis ont été écrits par Moché Rabbénou « bédéma ».
    • Que signifie « bédéma » ?
      • Le Maharcha explique que le mot « bédéma » signifie ‘’avec des larmes »,
        c’est-à-dire que Moché rabbénou au lieu de tremper sa plume dans de l’encre l’a trempée dans des larmes et il a écrit les 8 derniers versets en écriture de larmes.
      • Le Chela Hakadoch explique le mot « bédéma » comme « damoua » à propos de la terouma qui signifie mélange,
        ça veut dire que les lettres étaient collées sans qu’il n’y ait d’espace entre les mots.
    • D’après les deux explications du mot « bédéma » on peut comprendre que les deux avis sont vrais tous les deux.
      • En effet la Torah n’est pas resté écrite « bédéma » que ce soit d’après l’explication du Maharcha, avec des lettres écrites avec une encre de larmes ou d’après l’explication du Chela Hakadoch qu’elle a été écrite sans séparation entre les mots,
        néanmoins qui est celui qui a séparé les mots ou réécris les derniers mots de la Torah avec une encre et non des larmes ?
        • Yéochoua.
          Dans cette mesure on peut dire que lui aussi l’a écrite.
    • Donc il n’est pas faux de dire que c’est Yéochoua qui l’a écrite et il n’est pas faux de dire que c’est Moché qui l’a écrite « bédéma », les deux sont vrais.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 20814
Date de création : 2012-10-09 22:10:29