Autant dans la téchouva que dans la avéra, j’ai l’impression que l’homme est toujours poussé par une force supérieure et donc, qu’il n’aurait au fond pas le choix. Comment comprendre cela?

Bonjour Rav

J’ai une question.

Dans votre cours "Qui mérite de faire téchouva" vous expliquez que tout le monde sera jugé équitablement suivant son potentiel. Et par la suite vous énoncez 2 raisons qui poussent une personne à faire téchouva, dont le mérite des ancêtres.

En vous citant, vous racontez l’histoire d’un grand père niftar qui voit ces petits enfants s’assimiler et alors "ping; ping; ping" on en voit faire téchouva.
On leur a tendu une perche et ils ont eut le mérite de l’attraper.

La question que je pose est celle du choix.

J’ai le sentiment que lorsque quelqu’un fait téchouva sincèrement rien ne peut l’arrêter dans son action. Pourquoi parce qu’il n’est pas seul dans cet entreprise. Ainsi il est influencé par une force à laquelle il ne peut pas dire non et alors c’est comme si il perdait son libre arbitre.
En comparaison, on dit que lorsque l’homme faute il est pris par un "vent de folie" qui le pousse à la faute. En ce sens il devient incontrôlable et c’est cette perte de contrôle qui laisse penser que le choix n’existe plus.
Bref, on constate qu’a ces deux extrêmes le choix de l’homme est influencé par une force très puissante qu’il n’a pas voulu.
On ne fera jamais téchouva si aucune "perche nous est tendue" .
On ne fera jamais de havéra "si aucun Rouah atouma" s’imice dans nos pensées.
C’est D. qui nous influence très fortement dans le chemin qu’on va prendre.

Ma question est:
Comment l’homme peut il être libre de ses choix s’il n’est pas seul pour les faire.
En d’autres termes, si D. n’existait pas (has vé chalom) l’homme serait vraiment libre. Mais sans créateur, il n’y pas de créatures.
Ainsi, l’homme ne sera jamais libre.

Et là le rabbin répond: c’est ça la vrai liberté! (ce que je ne comprend pas… encore)

Merci de m’aider à y voir plus clair

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Jérémie,

Il est écrit que le mérite d’une mitsva est une mitsva et le mérite d’une avéra est une avéra, c’est-à-dire que lorsque quelqu’un a le libre choix total de faire une mitsva ou une avéra, s’il choisit de faire la mitsva, cette mitsva lui amène un mérite qui le poussera presque malgré lui à faire encore une mitsva. Idem pour la avéra.
Donc si quelqu’un fait téchouva et qu’il sent une aide spéciale d’Hachem qui lui ôte presque tout libre arbitre de faire téchouva, cette aide provient du mérite d’une mitsva qu’il a faite auparavant.
Il est vrai qu’il y a aussi le mérite des ancêtres, mais pourquoi le mérite des ancêtres s’est-il posé sur lui plutôt que sur un autre descendant ?
Grâce au mérite de cette mitsva qu’il a faite.

Au revoir,
Rav Ron Chaya.

 

Référence Leava : 20395
Date de création : 2012-08-17 11:08:08