On parle beaucoup des dégâts que causent les interdits sexuels pour les hommes, mais qu’en est-il des femmes ?

 

Chalom Rav,

On parle beaucoup de zéra lévatala, et de ses conséquences métaphysiques (création de sortes d' »anges maléfiques »).
Qu’en est-il pour les femmes qui ont eu des relations interdites ?

Avant de faire Téchouva, j’étais totalement ignorante et j’ai vécu comme on vit malheureusement en France à notre époque :
j’ai eu des relations avec des goyim, et aussi avec un Juif.

Qu’est-ce que cela a provoqué ?
Comment le réparer, à part faire téchouva dessus ?
(Le regretter et promettre de ne plus jamais recommencer ?)

Un Rav en Israël m’avait dit que je devais jeûner tant de jours, et il avait converti ces jours de jeune en argent, une grosse somme, que je lui avais donnée.
Il avait prié pour moi aussi.

Me suis-je fait « rouler » ?
Si non, cela est-il suffisant ?

Merci pour tout ce que vous faites !
Que D. vous garde.

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Il faut bien comprendre la chose suivante :

  • L’essentiel de la téchouva n’est pas dans les jeûnes mais dans l’effort d’éloignement que fait la personne, de ses péchés passés.

S’il s’agit d’interdictions sexuelles, cette personne devra :

À part cela, pour confiner le tout et accompagner cette téchouva, et accessoirement il est bon de faire des tikounim.
Je dirai, pour donner un ordre d’idée, que l’essentiel de la téchouva dont j’ai parlé est de 98% et l’accessoire, les tikounim, est de 2%.

Et effectivement, il y a des nombres de jeûnes à faire pour certains péchés.

  • La relation avec un non-juif, nécessite 216 jeûnes de suite (on jeûne le jour et on mange la nuit).
  • La relation nida (une femme est nida dès sa première menstruation tant qu’elle n’a pas été au mikvé, et ce des dizaines d’années) avec un juif nécessite 82 jeûnes de suite.

Attention :
Il n’y a pas de rapport entre la gravité de ces péchés et le nombre de jeûnes nécessaires pour les réparer.
Le nombre de jeûnes correspond à des réalités de noms de D…, de réalités mystiques qui ont été détruites par ces péchés, et par ces jeûnes permettent de réparer ce qui a été détruit.
Étant donné qu’il est très difficile de jeûner autant, les grands kabbalistes du début du siècle ont dit que les personnes faibles pouvaient jeûner un jour et payer en tsédaka la somme d’argent qu’il leur aurait été nécessaire pour acheter la nourriture pour ce nombre de jours. Inutile d’acheter une nourriture onéreuse, la nourriture la moins onéreuse fera aussi l’affaire.

Si le rav que vous avez vu en Israël n’est pas un charlatan et qu’effectivement l’argent que vous lui avez donné est parti dans une œuvre de tsédaka alors il ne vous a pas roulé.

Chez les kabbalistes, il y a une divergence d’opinions, s’il faut, pour chaque fois que l’on a commis ce péché, faire ce nombre de jeûnes ou pour chaque type de péché, bien qu’on l’ait transgressé plusieurs fois, une seule série de ces jeûnes suffit (1 x 216 jeûnes pour toutes les relations que l’on a eu avec un non-juif, 1 x 82 jeûnes pour toutes les relations nida que l’on a eu, etc.…).
Le mieux est de temps en temps prendre sur soi un de ces jeûnes en payant en tsédaka la somme nécessaire afin de faire de son mieux pour réparer les péchés commis.
Il faut aussi être en prière vers Hachem en l’implorant qu’Il pardonne nos péchés.

Sachez que la tsédaka est un des meilleurs moyens de réparer les péchés, surtout pour les femmes.
Les hommes auront aussi la grande mitsva de donner la tsédaka pour réparer leurs péchés mais ils auront aussi l’étude de Torah.

Le grand effort des femmes restant bien sur dans la tsniout qui fait partie, elle, de l’essentiel de la Téchouva et non de l’accessoire d’une valeur de 2%.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 18790
Date de création : 2012-06-13 23:06:30