Doit-on empêcher quelqu’un de rendre public notre passé ?

Kavod HaRav,

  1. Étant ba’alat techouva, si quelqu’un de non-pratiquant parle de nous de façon publique, voir dans un livre publié, et de notre passé hors-Torah…est-ce le désir de Hachem, de nous faire honte parce qu’Il nous aime et veut nous faire ‘payer’ dans ce monde-ci, quitte à punir l’autre à Sa manière pour nous avoir fait ceci ?
    Ou bien devrait-on se battre pour éviter la publication d’un tel livre ?
  2. Peut-on mettre en contact (style-chidou’h) deux personnes, l’une d’elle pratiquante et l’autre non (en mettant les deux au courant de la situation, évidemment), en espérant que celle qui est pratiquante éventuellement pourrait inspirer l’autre à faire techouva ?
    En tenant compte que l’autre pourrait aussi bien se contenter d’une personne non-juive comme partenaire de vie, et pour éviter justement cette situation ?

    Est-ce que si la personne non-pratiquante influence en mal la personne pratiquante, la faute nous revient de les avoir mis en contact? Et en général, est-ce que les avérot potentielles concernant hommes/femmes peuvent être attribuées au shad’han qui les a présentés ?

  3. Dans une situation ou l’on n’est pas certain de la façon d’agir (ou de réagir), et que nous n’avons pas accès à un Rabbin immédiatement, comment fait-on, à part la prière, pour procéder selon la Torah ? 

    Est-il assez, à ce moment-là, de vouloir de tout notre cœur faire le bien et d’exprimer cela à Hachem ?

Merci, j’apprécie énormément vos réponses.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  1. Les deux sont vrais :

    Si une personne nous fait honte en public, il est clair qu’Hachem veut nous faire un très très grand cadeau de réparation de nos « factures » ; en effet, il y a peu de réparation telle que la honte en public qui soit un si grand signe d’amour d’Hachem car en fin de compte, cela ne touche ni notre santé ni notre patrimoine, cela ne touche que notre honneur.

    Mais cela ne signifie pas pour autant qu’on ne doit pas se battre pour empêcher cela car la Torah nous ordonne de nous protéger.
    Néanmoins, si après toutes nos tentatives de défenses nous nous retrouvons lésés, nous devons savoir qu’Hachem a voulu ainsi. La personne qui nous a offensé devra bien sûr en rendre compte à Hachem, et elle sera jugée à ce propos.
    Mais ce n’est pas notre problème, c’est son problème avec Hachem ; par rapport à nous, elle n’est qu’un envoyé d’Hachem.

    Agav

  2. Cela est extrêmement déconseillé, c’est la meilleure recette pour créer des problèmes de chalom bayit insolubles car une personne peut être prête à passer outre beaucoup beaucoup de choses qui lui tiennent à cœur, mais comment passer outre la parole d’Hachem ?

    Cela est impossible, d’où une source de conflits interminables. Il est clair qu’il y aura aussi une partie de responsabilité à la personne qui les fera présenter si elle était au courant des conséquences que cela peut engendrer.

  3. Effectivement, la chose à faire est d’être d’abord le plus honnête avec soi-même, essayer de prendre la décision la plus rationnelle qui soit et sans être influencé par nos émotions et nos intérêts, et prier Hachem dans ce sens.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 18708
Date de création : 2012-06-11 02:06:33