Chalom Rav Ron Chaya,
J’ai une question…
- Je comprend qu’il faille séparer les hommes et les femmes dans certains cas, mais quelle est pour vous l’organisation idéale de la société entre hommes et femmes ?
Pensez-vous qu’il est souhaitable de séparer les hommes des femmes dans toutes les situations possibles et imaginables, que ce soit dans les transports en commun, dans les rues, dans les écoles,…?Pensez-vous au contraire que des échanges entre garçons et filles ou hommes et femmes (hors cadre du couple marié) peuvent être parfois bénéfiques et enrichissants comme par exemple à l’école, à l’université, dans le cadre d’une activité sportive, dans le cadre de débats, etc…et même nécessaires dans d’autres cas (médecins, inconnu qui demande son chemin dans la rue,…) ?
- J’en profite pour vous demander :
Pourquoi serait-il mal venu de danser dans un cours de danse s’adressant aux femmes comme aux hommes, mais pas de danses de couple, où on a plutôt une ambiance de travail à la réalisation d’une chorégraphie, et n’ayant pas pour vocation de faire se nouer des relations plus intimes entre hommes et femmes ? - Je vous pose ce genre de questions parce que mon frère a été très affecté par le fait que je lui dise que je souhaitais ne plus lui faire la bise, et m’a raconté tout un tas de choses qui lui étaient arrivées avec des filles religieuses qu’il n’a pas bien vécues, et m’a dit qu’il trouvait cette pratique excessive.
Je dois dire que j’ai moi même beaucoup de mal a me sentir convaincue du bien fondé de cette règle malgré vos cours, car je me dis que je risque de me mettre pas mal de monde à dos, et éventuellement de m’exclure en partie de certaines personnes dont je me sens proche ou de creuser une certaine distance entre elles et moi, bref, de me sentir encore plus à part!…
Par ailleurs, cette règle est parfois source d’angoisse pour moi, je redoute d’avoir à dire à quelqu’un que je ne souhaite pas lui faire la bise, parce que je pense que je n’ai pas dû bien intégrer les raisons de cette règle, et j’ai beaucoup de mauvaises pensées qui me viennent à l’esprit que je n’avais pas avant, alors je me demande s’il est bien nécessaire d’insister…
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
- Il est clair que dans le monde de débauche dans lequel nous vivons aujourd’hui, le fait que quelques personnes suivent des règles les éloignant de cela peut sembler bizarre.
Néanmoins, ‘Hazal, qui ont fixé ces lois, connaissaient bien la nature humaine, et en fin de compte, l’expérience montre bien qu’ils avaient raison.
Dans une société permissive où les échanges entre le monde masculin et féminin sont très courants, il y a beaucoup beaucoup de cas de tromperie causant des divorces et des enfants malheureux.
Comment accepter cela ?
Juste pour pouvoir faire une bise à quelqu’un ?!
Donc la réponse à la question est la suivante :
Lorsqu’il y a une nécessité qu’un homme parle à une femme ou vice-versa sans qu’il y ait un risque d’attache tel que demander à quelqu’un son chemin dans la rue, il n’y a certainement aucun problème.
Mais dès qu’il y a un peu plus, bien que cela ne soit pas déjà interdit à partir de ce moment, cela devient néanmoins périlleux.
Effectivement, en tant que femme, vous ne vous rendez pas compte de ce que peut être le regard d’un homme.
Pour un homme, il est très dur de regarder une femme sans regarder aussi un peu son corps, dès lors on se trouve déjà dans l’interdit.
Si on favorise les échanges entre les hommes et les femmes, il est absolument clair que sur une population X, il y aura un certain pourcentage d’attache, et il est clair que dans ce pourcentage d’attache, il y aura beaucoup d’attaches interdites.
Combien de femmes mariées trompent leur mari avec des collègues du bureau ?
Quelque part, malgré elles, elles ont été embobinées par leurs sentiments, tombent dans le panneau, et bousille ainsi des familles entières.
Donc pour l’amour des familles et pour l’amour des enfants, ce n’est pas si grave de ne plus faire la bise entre hommes et femmes, cela en vaut la peine si c’est pour sauver des centaines de millions d’enfants d’une tristesse qui est peut-être la pire qui existe sur terre.
A ce titre, je vous recommande de visionner le cours Pitié pour les enfants !!.
- Comprenez que vous êtes nouvelle dans la téchouva et que dans cette mesure, il y a 2 parties en vous :
– Celle des dizaines d’années de votre vie passé qui est habituée à une certaine façon de vivre,
– Et celle de votre nouvelle aspiration à vivre d’après le désir d’Hachem.
Il est clair que les parties corporelles s’opposent à ce changement en envoyant à notre esprit beaucoup d’émotions et de pensées qui nous font hésiter à continuer.
Mais nous ne devons pas écouter les sentiments et les émotions, nous devons écouter la voix de la raison.
Si d’après la raison on peut prouver qu’une voie est la bonne, il ne faut pas hésiter car c’est certainement la vérité.
L’émotion et les sentiments ne donnent jamais un message de vérité du type « juste », « vrai » ou « faux », ils donneront toujours une argumentation du type : « c’est difficile », « je ne suis pas à l’aise », « j’ai peur etc. », mais comprenez que ces termes ne sont pas des arguments rationnels, ce ne sont que des impressions illusoires.
Si nous basons notre vie sur cela, nous sommes perdus car les émotions sont versatiles, elles amènent une fois à gauche et une autre fois à droite, elles ne seront jamais dans la vérité.
Pour être dans la vérité, il faut suivre sa raison, et très souvent cette dernière s’oppose aux sentiments, je dirai même que cela est inévitable.
En cela est tout le challenge de l’être humain, et baroukh Hachem je pense que vous faites un très très bon travail dans ce sens, n’hésitez surtout pas à continuer.
- A propos du regard des autres sur nous-mêmes, il est clair qu’il n’y a aucune légitimité à rater sa vie et à s’éloigner d’Hachem pour « les beaux yeux » des autres.
Dites-vous :
« S’ils veulent parler, qu’ils parlent, l’essentiel est que je sois dans la vérité ».
Si une personne base sa vie sur le regard des autres, elle est perdue car il y aura toujours quelqu’un qui ne sera pas content d’elle, elle sera à chaque fois touchée par cela et la vie devient impossible.
Nous ne pouvons donc pas être tributaire du regard des autres, nous devons nous réaliser dans notre propre vérité, cela passe avant tout.
Bien sûr avec du tact et du doigté, mais il est exclu de faire passer les autres avant nous-mêmes.
A ce titre, je vous recommande de visionner les cours intitulés « Techouva et notre entourage » et « Fin et performant ».
Que D. vous aide dans cette mission qui est peut-être la mission la plus belle et la plus délicate du monde.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
P.S. Je n’ai pas très bien compris quels sont les arguments qu’a avancé votre frère par le fait qu’il a eu des mauvaises expériences avec des filles religieuses, à mon avis il n’y a rien de bien rationnel là-dedans, mais si c’est le cas n’hésitez pas à m’écrire pour que je puisse éventuellement vous donner des réponses à ses arguments.
Je peux déjà m’imaginer qu’il a dû voir des « religieuses » qui ne l’étaient pas autant qu’elles prétendaient l’être, mais il est évident que ce n’est pas du tout un argument car ce n’est pas parce que certaines personnes sont tordues que la Torah d’Hachem l’est aussi, ‘has véchalom.
Lorsqu’on voit des personnes tordues, à nous au contraire d’être droit et intègre comme Hachem le désire, et d’éviter de donner de l’importance à ceux qui cèdent à leur yetser hara, même si cela peut aussi nous arriver.
Néanmoins, ‘Hazal, qui ont fixé ces lois, connaissaient bien la nature humaine, et en fin de compte, l’expérience montre bien qu’ils avaient raison.
Dans une société permissive où les échanges entre le monde masculin et féminin sont très courants, il y a beaucoup beaucoup de cas de tromperie causant des divorces et des enfants malheureux.
Comment accepter cela ?
Juste pour pouvoir faire une bise à quelqu’un ?!
Donc la réponse à la question est la suivante :
Lorsqu’il y a une nécessité qu’un homme parle à une femme ou vice-versa sans qu’il y ait un risque d’attache tel que demander à quelqu’un son chemin dans la rue, il n’y a certainement aucun problème.
Mais dès qu’il y a un peu plus, bien que cela ne soit pas déjà interdit à partir de ce moment, cela devient néanmoins périlleux.
Effectivement, en tant que femme, vous ne vous rendez pas compte de ce que peut être le regard d’un homme.
Pour un homme, il est très dur de regarder une femme sans regarder aussi un peu son corps, dès lors on se trouve déjà dans l’interdit.
Si on favorise les échanges entre les hommes et les femmes, il est absolument clair que sur une population X, il y aura un certain pourcentage d’attache, et il est clair que dans ce pourcentage d’attache, il y aura beaucoup d’attaches interdites.
Combien de femmes mariées trompent leur mari avec des collègues du bureau ?
Quelque part, malgré elles, elles ont été embobinées par leurs sentiments, tombent dans le panneau, et bousille ainsi des familles entières.
Donc pour l’amour des familles et pour l’amour des enfants, ce n’est pas si grave de ne plus faire la bise entre hommes et femmes, cela en vaut la peine si c’est pour sauver des centaines de millions d’enfants d’une tristesse qui est peut-être la pire qui existe sur terre.
A ce titre, je vous recommande de visionner le cours Pitié pour les enfants !!.
– Celle des dizaines d’années de votre vie passé qui est habituée à une certaine façon de vivre,
– Et celle de votre nouvelle aspiration à vivre d’après le désir d’Hachem.
Il est clair que les parties corporelles s’opposent à ce changement en envoyant à notre esprit beaucoup d’émotions et de pensées qui nous font hésiter à continuer.
Mais nous ne devons pas écouter les sentiments et les émotions, nous devons écouter la voix de la raison.
Si d’après la raison on peut prouver qu’une voie est la bonne, il ne faut pas hésiter car c’est certainement la vérité.
L’émotion et les sentiments ne donnent jamais un message de vérité du type « juste », « vrai » ou « faux », ils donneront toujours une argumentation du type : « c’est difficile », « je ne suis pas à l’aise », « j’ai peur etc. », mais comprenez que ces termes ne sont pas des arguments rationnels, ce ne sont que des impressions illusoires.
Si nous basons notre vie sur cela, nous sommes perdus car les émotions sont versatiles, elles amènent une fois à gauche et une autre fois à droite, elles ne seront jamais dans la vérité.
Pour être dans la vérité, il faut suivre sa raison, et très souvent cette dernière s’oppose aux sentiments, je dirai même que cela est inévitable.
En cela est tout le challenge de l’être humain, et baroukh Hachem je pense que vous faites un très très bon travail dans ce sens, n’hésitez surtout pas à continuer.
Dites-vous :
« S’ils veulent parler, qu’ils parlent, l’essentiel est que je sois dans la vérité ».
Si une personne base sa vie sur le regard des autres, elle est perdue car il y aura toujours quelqu’un qui ne sera pas content d’elle, elle sera à chaque fois touchée par cela et la vie devient impossible.
Bien sûr avec du tact et du doigté, mais il est exclu de faire passer les autres avant nous-mêmes.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 18615
Date de création : 2012-06-07 16:06:17