Homos, s’ils sont nés comme ça et heureux, pourquoi pas ?

Bonjour Rav,
 
  1. Il y a bon nombre de personnes qui se disent homosexuelles partout dans le monde et aussi dans notre communauté, et qui sont heureuses de partager leur vie avec un conjoint(e) du même sexe, elles ne sentent pas une sorte de manque au sein de leur relation par rapport aux autres personnes qui se disent hétérosexuelles, à part peut-être, le fait de ne pas pouvoir procréer,quoi qu’il existe bon nombre de moyens de nos jours pour avoir des enfants…
    Elles n’ont pas eu forcément une vie dissolue et n’ont pas pour ainsi dire « choisi » de l’être, d’où cela provient-il a votre avis ?

    Tout le monde a-t-il la possibilité au départ, à la naissance, de construire sa vie avec une personne du sexe opposé ?
    Est-ce que l’homosexualité est forcément quelque chose qui s’acquiert en fonction de divers paramètres ?

    Pourquoi une relation avec une personne du même sexe serait-elle considérée comme malsaine ou moins « sainte » qu’une relation avec quelqu’un du sexe opposé (qui est d’ailleurs loin d’être toujours équilibrée…) ?

  2. Si des enfants ont été soit adoptés, soit créés par les moyens actuels que la science peut offrir, par un couple homosexuel féminin juif, ou par un couple homosexuel masculin avec une donneuse d’ovocytes juive, que se passe-t-il pour les enfants, sont-il juifs également ?

    Pensez-vous que ce soit une erreur d’autoriser des parents homosexuels à avoir des enfants soit par l’adoption, soit par les méthodes de procréation ?

  3. Que faire si l’on est interrompu par quelqu’un au cours d’une prière comme le Chéma, la birkat hamazone ou une berakha sur un aliment ou autre ?

    A-t-on le droit ou le devoir de s’arrêter si cette personne est un de nos parents ?

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  1. Chacune des 613 mitsvot de la Torah correspond à une lumière spirituelle.
    Afin que cette chacune d’entre elles puisse éclaire notre monde et y amener du bien, il faut que des personnes dans le monde pratique la mitsva correspondante.

    Parmi ces mitsvot, il y a l‘interdiction de relation homosexuelle masculine
    (« la relation » homosexuelle féminine est aussi interdite mais elle est moins grave car il ne peut pas y avoir de relation intime proprement dite).

    Cette interdiction fait partie des interdits les plus graves de la Torah.

    Il n’est pas nécessaire de trouver une logique a cette interdit, bien qu’on puisse certainement trouver des raisons à cela.
    En effet, étant donné que cet interdit correspond à une des 613 lumières spirituelles, le seul moyen d’amener cette lumière spirituelle dans le monde (et d’éviter de laisser à sa place une terrible obscurité, cause de tous les malheurs) est de respecter cet interdit.
    Or, cela n’est possible que si Hachem envoie dans le monde à certaines personnes une pulsion allant dans le sens de cet interdit.

    Effectivement, si tous les êtres humains avaient une répulsion naturelle à la relation homosexuelle, cette mitsva de se retenir de cet interdit ne pourrait pas être réalisée, il n’y a de mitsva que lorsqu’il y a une opposition à une pulsion naturelle.

    Dès lors, Hachem, pour des raisons que nous ne connaissons pas qui peuvent se traduire par des paramètres génétiques, sociaux, éducatifs etc. ou autres, a fait que certaines personnes aient cette pulsion.
    Une de leurs tâches dans la vie sera de s’opposer à cette pulsion afin d’amener sur terre cette lumière spirituelle qui ne peut pas arriver autrement qu’ainsi.

    Bien sûr, il est clair que la Torah ne pourra pas conseiller à un « couple » homosexuel d’adopter des enfants qui, dès leur tendre âge, assisteront à un spectacle qui est l’un des plus contraires au désir d’Hachem.

    Agav à voir…

  2. Un enfant ne sera juif que si la mère qui l’a porté est juive.
    Si une donneuse d’ovocyte est juive et que la femme qui le porte l’est aussi, l’enfant est juif.
  3. On n’aura pas le droit de s’arrêter lorsqu’on fait une berakha, que ce soit la berakha richona ou a’harona sur un aliment (avant la consommation et après la consommation de l’aliment) ou lorsqu’on récite le birkat hamazone.
    Néanmoins, après la fin de la 4èmeberakha du birkat hamazone, donc après les mots « vé-hatsala vékhol tov », on pourra s’interrompre.

    A propos de keriyat chéma pour les hommes, lorsqu’ils le récitent pour s’acquitter de la mitsva de keriyat chéma de cha’harit ou d’arvit, ils ne pourront pas s’interrompre même pour répondre à leurs parents.

    Par contre, dans le keriyat chéma ché-al hamita ou un autre keriyat chéma, et dans tous les cas où une femme le récite, ils devront s’interrompre pour répondre aux parents. 

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 18248
Date de création : 2012-05-18 14:05:39