Il s’avère que je remarque en moi que j’ai des batailles énormes…

 

Chalom Rav,
Je tient tout d’abord à vous remercier pour votre aide b »h que vous m’avez apporter dans vos cours pour m’aider à avancer dans ma téchouva.

Donc voila Rav je suis un Ba’hour Yéchiva sérieux Baroukh Hachem qui recherche vraiment sans cesse être en alya dans la avodat Hachem mais il s’avère que je remarque en moi que j’ai des batailles énormes, comme des guerres spirituelles un coup dans ma tête c’est le bien un coup je deviens mauvais dans mon esprit voir très mauvais cela peu durait quelques périodes ou quelque moment dans mes journées, le problème c’est que sa me fait du mal et sa me rend triste après je me demande si c’est moi qui est comme sa ou c’est mon yétser hara qui veut absolument de manière moins explicite me faire tomber.

Je suis passé à l’opposé d’une vie sans Torah à une vie aujourd’hui Baroukh Hachem de Torah et mitsvot et combien je remercie Hachem de m’avoir tiré du trou noir mais c’est vrai que au début comme vous le dites dans votre cour au début de la téchouva on est porté par Hachem mais après quelle bataille que c’est ! Des fois on gagne, des fois on perd et j’aimerai Rav si possible que vous m’expliquez comment sa se fait que des fois on peut avoir des périodes où on se sent vide, d’espéré, tout est sombre on dirait, alors que on est a la Yéchiva, on étudie ce qui est certainement l’une des plus grande joie !

Merci d’avance pour votre réponse.

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Nathan,

C’est justement à la Yéchiva où la bataille est la plus dure !

En effet, c’est là-bas où nous pouvons accéder aux plus grands niveaux de kedoucha (de sainteté), et il est clair que le côté négatif veut nous en empêcher.
Le yétser hara veut absolument nous briser, et Hachem le laisse faire pour nous donner plus de mérites.
Donc parfois on gagne, mais on peut aussi parfois perdre.

Le Rav Wolbe, au début de son livre, cite Rabbénou Tam qui parle de « yémé ahava vé-yémé sina », c’est-à-dire qu’il peut y avoir des jours où on a carrément la haine de la Torah et de la kedoucha.
Il faut savoir baisser la tête, laisser passer l’orage, et remonter.

  • Il y a des jours bons et des jours moins bons, cela fait partie de la façon dont Hachem gère le monde, donc à nous de savoir rétrograder et surtout ne pas paniquer lorsque cela arrive.
    • Il faut continuer, peut-être sur un rythme plus lent, sans toute la pêche, et savoir qu’ensuite la forme et l’envie reviennent.

Le grand danger est de croire qu’on est mauvais, c’est le vrai but du yétser hara : il nous fait tomber, mais ce n’est pas nous qui tombons, c’est lui qui nous fait tomber, nous, au fond, voulons être bons.
Mais une fois qu’il nous a fait tomber, il nous fait croire que nous sommes mauvais, et c’est à ce moment qu’il faut toujours se rappeler qu’Hachem nous aime, qu’Il nous admire pour notre bataille incessante contre le yétser hara.
Il faut savoir que pour chaque combat que nous menons, nous gagnons de l’INFINI !!!

Lorsque nous nous trouverons dans le Olam Haba, nous regretterons que ces luttes acharnées n’étaient pas plus dures !
Donc Baroukh Hachem il y a des batailles, Baroukh Hachem c’est dur, et Baroukh Hachem que D. nous a mis un monde de vérité où nos batailles ont un sens car elles nous donnent un avenir éternel.

N’oublie pas de lire du moussar tous les jours, essaie de ne pas lire du moussar « cassant » mais du moussar positif qui te fera constater à quel point nous avons une chance et une bénédiction extraordinaire d’être les serviteurs d’Hachem ; combien devons-nous remercier Hachem de cela !

Je pense que cela vaut le peine de t’asseoir et de réfléchir sur tous les bonheurs et bienfaits qu’Hachem t’octroie chaque jour et de Le remercier pour cela.
Cela peut amener sur nous une grande proximité d’Hachem et beaucoup de joie dans sa avoda.

Que D. t’aide.
Bonne continuation.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 18130 / 44308
Date de création : 2012-05-09 11:05:41