Pourquoi la Torah emploie-t-elle des temps différents pour parler de la cacheroute du lièvre, de la gerboise et du chameau ?

 

Bonjour Rav,

Pourquoi la thora emplois des temps différent pour parler de la cacheroute du lièvre, de la gerboise et du chameau ?

Merci de votre repose.

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Michaël,

  • A propos du chameau, la Torah écrit (Vayikra chapitre 11 verset 4) :
    • « Ou-farsa énéno mafriss »,
      • ce qu’on pourrait traduire par « et la plante de son pied n’est pas fendue ».
  • A propos du chafane, le verset suivant écrit :
    • « Ou-farsa lo yafriss »,
      • « et la plante du pied il ne fendra pas ».
  • Et enfin à propos de la arnévèt, le verset suivant écrit :
    • « Ou-farsa lo hifrissa »,
      • « et la plante du pied elle n’a pas fendue ».

Donc nous voyons qu’effectivement il y a entre ces 2 versets une différence de temps dans la conjugaison du verbe fendre.

  • Pourquoi ?
    • Le Malbim répond à cette question et écrit qu’à propos du chameau, il n’est pas écrit la préposition « lo » qui signifie « non » ou « ne » mais il est écrit « énéno » qu’on pourrait traduire par « n’est pas » ;
      • « n’est pas » définit une situation et non une action alors que « lo » concerne une action.
        • Il y a une différence entre dire qu’une chose n’est pas fendue et dire qu’il ne la fend pas.
    • La première proposition concerne la situation de fait alors que la deuxième concerne l’action.
      • Dans le cas du chameau dont la plante du pied est fendue mais pas jusqu’au bout, la Torah vient préciser qu’on considère qu’elle n’est pas fendue c’est-à-dire totalement fendue.
        • Il s’agit ici d’une description de situation :
          • La plante du chameau n’est pas considérée comme fendue.
    • Par contre, en ce qui concerne le chafan, la Torah ne parle pas de la situation mais de l’action, est-ce qu’il fend ou ne fend pas sa plante du pied.
      • A propos du chafan, il est écrit « il ne fendra pas » ;
      • le Malbim explique que le chafan est une sorte de bête dont les deux pattes arrières ont la plante des pieds fendues alors que ses deux pattes avant n’ont pas la plante des pieds fendues.
        • Donc il a commencé (à l’arrière) à fendre la plante de ses pieds mais ne finira pas (à l’avant) , à son propos la Torah dit « il ne fendra pas » au futur.
    • Par contre, en ce qui concerna la arnévèt dont tous les pieds ne sont pas fendus, la Torah dit « elle n’a pas fendue la plante de ses pieds »

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 18003
Date de création : 2012-11-01 09:11:20