Bonjour Rav,
J’ai une question au sujet de la conversion et j’espère avoir une réponse de votre part.
- Vous dites qu’à la suite d’une conversion, si la personne ne pratique pas derrière, sa conversion n’a pas de sens.
Pourriez-vous m’expliquer plus en détail ce que cela signifie ?
En effet, cela signifie-t-il que la personne en question n’est plus juif ou juive ?
N’est il pas interdit de considérer une ou un converti(e) comme pas juif ? - Par ailleurs, comment iriez-vous mesurer le degrés de pratique qui soit « acceptable » pour rester juif ?
Comment cela se passe-t-il pour le futur mari, si lui est juif et qu’il n’est pas forcément pratiquant ?
Doit-il se méfier d’une convertie, s’il trouve qu’elle en fait pas assez ? - Et puis enfin que se pass-t-il pour les enfants ?
Personnellement j’avais toujours entendu jusqu’à présent qu’après une conversion, une personne devient juive et on considérea même qu’elle l’a toujours été.
Je comprends par contre votre point de vue, si c’est la transmission aux enfants qui vous inquiètes.
Merci pour vos réponses
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom David,
La chose est très simple :
Une personne qui s’est convertie de façon authentique est juive à tout égard, elle et toute sa descendance.
Même si un jour elle arrête de pratiquer, elle reste juive, ce n’est pas pire qu’un juif né d’une mère juive qui n’est pas pratiquant.
Néanmoins, il est nécessaire que la conversion soit valable, et cela dépend de ces deux critères :
- Le tribunal rabbinique qui s’est occupé de la conversion doit être reconnu comme valable.
- Le candidat à la conversion, lorsqu’il se trempe dans le mikvé, doit accepter de façon sincère de pratiquer la Torah ; or, il y a un problème :
Nous n’avons pas un don de clairvoyance pour savoir ce à quoi pense le candidat à la conversion lorsqu’il se trouve dans l’eau du mikvé.
Il est vrai qu’il dit qu’il accepte de pratiquer la Torah, mais peut-être que dans son cœur, il ne le pense pas, donc nous avons un doute à ce sujet.
Néanmoins, nous pouvons écarter ce doute :
Si nous constatons qu’après la conversion cette personne pratique la religion comme il se doit, alors c’est pour nous une preuve qui montre qu’elle était sincère dans son acceptation de pratiquer.
Mais si nous voyons que très rapidement après la conversion elle arrête de pratiquer, c’est pour nous une preuve qui montre clairement que son acceptation n’était pas sincère.
Qu’appelle-t-on une pratique suffisante ?
Il est clair qu’il faut au moins :
- Faire Chabbat,
- Manger cachère,
- Respecter les lois de pureté familiale,
- Pour les hommes la mise des tefillins,
- Pour les femmes la tsniyout,
- Les prières ;
Cela est le minimum du minimum.
- Il faudra aussi l’étude de la Torah,
- Etc.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Même si un jour elle arrête de pratiquer, elle reste juive, ce n’est pas pire qu’un juif né d’une mère juive qui n’est pas pratiquant.
Nous n’avons pas un don de clairvoyance pour savoir ce à quoi pense le candidat à la conversion lorsqu’il se trouve dans l’eau du mikvé.
Il est vrai qu’il dit qu’il accepte de pratiquer la Torah, mais peut-être que dans son cœur, il ne le pense pas, donc nous avons un doute à ce sujet.
Si nous constatons qu’après la conversion cette personne pratique la religion comme il se doit, alors c’est pour nous une preuve qui montre qu’elle était sincère dans son acceptation de pratiquer.
Mais si nous voyons que très rapidement après la conversion elle arrête de pratiquer, c’est pour nous une preuve qui montre clairement que son acceptation n’était pas sincère.
Il est clair qu’il faut au moins :
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 17526
Date de création : 2012-04-02 11:04:38