Je veux renouer avec la religion, j’ai l’impression d’être entre 4 murs et de reculer de jour en jour…

Je ne sais pas quelle question précise vous posez mais je voulais un conseil., un conseil pour retrouver la force de renouer avec la religion.

Je veux fonder une famille dans la religion qu’est le judaïsme
J’ai 20 ans, je suis issue d’une famille pratiquante mais traditionnaliste. Je fréquentais petite la synagogue que j’ai peu à peu délaissée. Durant ma période du lycée et du collège, je me suis peu a peu assimilée à la coutume française. Je n’avais plus grand-chose de juive malheureusement. Les seules limites que j’ai préservées sont le respect du vendredi soir et la casherout, et le respect de moi-même . Je n’avais que quelques amis juifs. Puis depuis deux ans, tous mes amis aujourd’hui sont juifs BH, je ne traine plus que dans les milieux juifs. Je vais à des cours de torah.

Il y a deux ans je suis retourné à la synagogue comme une véritable étrangère mais je me suis surprise à prendre gout et à attendre le shabbat avec impatience, à prendre le plaisir d’être tsniout à prendre mon livre et prier comme jamais.

Mais les épreuves sont arrivées. J’ai fait une rencontre ; une personne qui s’est fait passer pour religieuse et qui n’attendait pas la plus belle chose d’une fille juive. Depuis j’ai diminué la tenue tsniout que n’était plus un plaisir. J’ai également faillit faire l’alyah qui ne s’est finalement pas faite.

Je regrette tous les jours, j’ai des remords à ne pas être parti j’ai au début prétexter l’excuse d’un manque d’argent aujourd’hui je pense que c’était par peur. Mais je regrette tous les jours de ne pas être dans mon pays.

Aujourd’hui j’attends de finir mes études pour partir, qui d’ailleurs m’empêche de faire shabbat je finis à 20h30 le vendredi soir et je n’ai vraiment pas le choix à savoir que je finis mes études (bts) dans deux ans.

Pendant deux ans je vais devoir finir le vendredi à 20h30. J’ai même dû me battre pour avoir mon jour de kippour comme congé. Même si je mange casher et même si je donne mon temps pour la communauté par diverses action ; j’ai l’impression d’être puni tous les jours. Je suis entouré d’arabes au travail, et à l’école l’antisémitisme fait rage. Mes amies pleurs parce que leur petit ami n’est pas aussi bien qu’elle le voudrai.

Bref j’ai l’impression d’être a part et complément perdue. Je crois que j’aimerai avoir leurs souci .. Je pense que je ne suis pas le seule dans ce cas mais comment retrouver le gout de la religion et comment retrouver le gout de vivre en France, une vie qui n’est plus en accord avec mes idéologies.

Je n’ai plus le gout à rien.
C’est comme être bloquée entre 4 murs.
De jours en jours je recule..

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Écoute bien ce que j’ai à te dire.

Tu te trouves actuellement dans une prison, une prison terrible, la prison de la touma qui t’empêche de te réaliser, qui t’empêche d’être celle que tu veux, et dont les séquelles peuvent durer toute la vie, à D.ieu ne plaise.
Il n’y a pas de solution, si on ne fait pas Chabbat, alors on est karet, on n’a pas de berakha, on est loin d’Hachem, et c’est exactement ce qui t’arrive.

La plus grande malédiction qu’on puisse avoir est qu’on recule sans cesse bien qu’on se rende compte qu’on n’arrive pas à remonter la pente, ça veut dire qu’Hachem t’éloigne de Lui.

Mais rien n’est perdu, Il te tend la main et te dit « Reviens ».

Comment ?
Il faut que tu fasses un acte de méssirout néfech, d’abandon de soi, et que tu arrêtes absolument d’aller à l’école Chabbat.

Tu me diras c’est impossible, je te réponds c’est faux.
‘Am Israël durant toute son histoire a été confronté à des situations bien plus difficiles, et nos ancêtres, grâce à qui nous sommes encore juifs aujourd’hui, n’ont pas hésité à faire abandon de leur personne pour Hachem, ils ont fait Chabbat sous l’inquisition, ils ont fait Chabbat dans les goulag, ils ont fait Chabbat même à Auschwitz, et toi tu ne peux pas faire Chabbat aujourd’hui en l’an 2012 ?
C’est faux.

Je sais que c’est très très dur, mais je te dis qu’il n’y a pas le choix.

 

J’ai encore une deuxième chose à te dire.
Si au contraire tu feras un abandon de soi, tu seras la plus heureuse des femmes, tu seras proche d’Hachem, tu seras fière de toi-même, tu auras beaucoup de bonheur, et sinon tu vois à quel point tu es dans le malheur.

A mon avis, tu quittes tout, tu viens en Israël, tu reprends des études ici, ou tu trouves une autre solution, mais en tout cas pas rester comme tu es, dans cette situation, car effectivement tu es dans la pire des prisons qu’il puisse y avoir.

Que D.ieu t’aide à faire le bon choix, tiens-moi au courant.

Au revoir,
Rav Ron Chaya.

 

Référence Leava : 16855
Date de création : 2012-02-20 01:02:07