Doit on considérer que globalement il est interdit de mentir ? Où se situe la frontière ?

Cher Rav,

Doit on considérer que globalement il est interdit de mentir ou peut on émettre des réserves liées à l’intention ?
Et si oui, l’intention étant par essence subjective, où se situe la frontière ?

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Gilles,

Globalement, l’interdit du mensonge ne concerne que les mensonges intéressés qui nous font gagner de l’honneur ou de l’argent.
Mais chaque fois que le mensonge sera motivé par le bien, par exemple pour éviter les disputes, un dommage à autrui et que la paix règne, il est permis voire conseillé de mentir.

On pourra donc mentir pour ne pas dire du lachon hara, pour éviter une ma’hlokèt, pour se protéger du ayin hara, pour des raisons de pudeur etc.
De préférence, on s’efforcera d’amoindrir le mensonge en disant une phrase qui peut être interprétée de plusieurs manières différentes.

Donc même si notre interlocuteur peut l’interpréter comme un mensonge, nous penserons à une autre manière de l’expliquer qui n’est pas mensongère.

Exemple :
Si quelqu’un nous demande où est notre femme alors qu’elle se trouve au mikvé, vu qu’il n’est pas décent de dire qu’elle s’y trouve, ou pourra répondre qu’elle est chez une copine.
Notre interlocuteur comprendra qu’on parle de notre femme, mais quand nous dirons ces paroles, nous penserons que nous parlons de notre fille.
Cette façon de faire n’est pas obligatoire mais elle est préférable.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav 

 

Référence Leava : 15441
Date de création : 2011-11-23 18:11:05