A quoi sert un dibouk pour l’âme ? Doit-on rendre service à quelqu’un qui nous en demande souvent ?

Chalom Rav,

  1. A quoi sert un dibbouk pour une âme ?
  2. Comment savoir s’il faut rendre service à quelqu »un si cette même personne nous demande souvent ce même service ?
  3. Comment faire si après avoir fait mayim aharonim, de l’eau du lavabo gicle sur ma main, sachant qu’auparavant des gens ont fait netilat yadaim dans ce meme lavabo ?
  4. Comment faire quand on a un doute si on a envie d’aller aux toilettes pour de gros besoins ?

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom David,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Lorsqu’une âme fait beaucoup de péchés sur terre, elle crée des réalités spirituelles malfaisantes qui veulent se venger d’elle.
    Si elles ne le font pas durant la vie du pécheur, elles le feront après sa mort.

    Quelques fois, l’âme est condamnée à ne pas pouvoir entrer au paradis et est poursuivie par ces créations malfaisantes issues de ses péchés.

    Pour fuir ces réalités qui le pourchassent, l’âme entre dans le corps de quelqu’un d’autre, et ce dernier aura fait un péché (se mettre en colère ou consommer quelque chose sans faire la berakha) permettant à cette âme poursuivie de pénétrer en lui.
    Dès lors, l’âme qui est entrée dans ce corps n’est plus poursuivie par ces entités malfaisantes car elles n’ont pas le droit de lui nuire tant qu’elle est dans ce corps.

  2. Il n’y a pas de loi à cela, il faut s’imaginer combien de fois nous demandons à Hachem de nous pardonner et qu’il nous accorde telle ou telle bonté.
    De même, si une personne nous demande une faveur, nous devons être patients comme Hachem l’est avec nous.
  3. L’eau de la nétila ne rend tamé que pendant le jet, mais pas une fois qu’elle est dans le lavabo.
  4. Il y a un interdit de se retenir d’aller aux toilettes, que ce soit pour les petits ou les gros besoins ; cet interdit se nomme « baal téchaketsou », tel que cela est rappelé dans le traité Makot page 16B et dans le Choul’han Aroukh, chapitre 3 alinéa 17.

    Néanmoins, il existe une divergence d’opinions concernant l’intensité de ce besoin.

  • Un avis dit que si on peut se retenir pendant 72 minutes,
    on ne transgresse pas l’interdit de baal téchaketsou ;
  • un autre avis dit que tant qu’on ne doit pas fournir un effort pour se retenir mais au contraire pour expulser, on ne transgresse pas cet interdit.

Tout cela ne concerne que l’interdit de baal téchaketsou, néanmoins il existe un autre interdit, celui de prier alors qu’on a envie d’aller aux toilettes.
A ce propos, la halakha stipule que même si on a une très faible envie d’aller aux toilettes, on n’aura pas le droit de prier tant qu’on n’y soit pas allé.
Si on a un doute si on a même une très petite envie, on peut prier.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 15204
Date de création : 2011-11-03 20:11:18