Puis-je des lire des livres profanes pendant Chabbat ? Peut-on faire une blague non-péjorative sur quelqu’un ? Peut-on parler de quelqu’un que l’on ne rencontrera jamais ?

 

Shalom Rav Chaya,

  1. Je suis actuellement au lycée et en fin d’année j’ai le bac français, je suis donc obligé de lire des livres souvent très volumineux mais voilà :En semaine avec tout le travail que j’ai a faire et mon temps d’étude quotidien que j’essaie de préserver, je n’ai pas vraiment de temps en plus pour lire.Ai-je le droit de lire ces livres profanes le Chabbat ?
    Si c’est le cas, cela rabaisse t-il mon niveau de sainteté en en jour ?
  2. A t-on le droit de faire des blagues sur une personne (sans qu’elle le sache) sachant que ces blagues ne sont pas péjoratives et et au contraire portent sur aspect positif de cette personne (avec bien sur une légère exagération) ?
    Ou plus simplement peut-on faire des blagues sur une personne sachant que tout le monde qui l’entendra saura que cela est faux ?
  3. Si le lachone hara est une parole qui peut porter préjudice à quelqu’un, a t-on le droit d’en proférer sachant que cela ne peut pas lui porter préjudice si la personne en question est une personnalité que l’on ne rencontrera jamais.
    Est-ce également permis si l’information sur la personne est connue de tous ?

Merci beaucoup! Kol touv!

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Mendel,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Pour les sefaradim, il est interdit de lire pendant Chabbat si ce n’est des paroles de Torah ou de sainteté (histoires de Tsadikim etc.).
    Par contre, pour les achkenazim, il est permis de lire des livres ou des journaux profanes s’ils ne parlent pas de commerce.Néanmoins, une personne qui exerce une profession ne pourra pas lire des livres qui indiquent comment se perfectionner ou comment mieux agir dans sa profession.
    Seul un médecin pourra le faire car il a en cela la mitsva de sauver des vies ; par contre, un étudiant en médecine qui n’a pas commencé à exercer et qui ne sauve pas encore des vies ne pourra pas étudier des livres de ce type pendant Chabbat.Il est clair qu’une personne qui a la crainte de D. évitera de lire tout type de lecture profane pendant Chabbat et Yom Tov.

    Si la blague n’est que positive et en aucun cas péjorative, et si la personne avait entendu qu’on parlait ainsi d’elle elle n’en aurait pas été touchée, cela est permis.
    Mais si on fait une blague péjorative, même si tout le monde sait que c’est faux, cela est interdit.

  2. Dans le lachon hara, il y a 2 interdits :
  • Un interdit par rapport à son prochain

et

  • Un autre par rapport à Hachem.

Si on dit du lachon hara sur son prochain sans lui porter préjudice, bien qu’on ait pas transgressé un interdit entre l’homme et son prochain, on aura néanmoins transgressé un interdit entre l’homme et Hachem.

Si l’information est connue de tous, si on n’avait pas l’intention de transmettre cette information mais qu’en parlant, on a simplement mentionné cela en passant, cela est permis à condition que le défaut dont on parle soit vraiment fondé.

Mais si on raconte par exemple qu’untel a un mauvais passé, et il s’avère qu’actuellement il a fait téchouva et se comporte comme il faut, ou on raconte que ses parents ont fait des mauvaises actions mais il s’avère que lui se comporte bien, on n’aura pas le droit de rappeler ces choses négatives.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 14959
Date de création : 2011-10-11 20:10:12