Chalom Rav Ron Chaya,
Avant tout, Chanah Tovah Oumetouka.
Doit-on vraiment ne pas utiliser de ciseaux et de couteaux, donc ne pas couper, Yom Chabbat ?
Todah Rabah Rav pour votre réponse toujours d’une grande aide.
Shavouah Tov.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom David,
Parmi les 39 mélakhot, c’est-à-dire les interdits graves de Chabbat, il existe une mélakha appelé « mé’hatèkh » qui signifie couper.
Il est évident que ce n’est pas à chaque fois qu’on coupe quelques chose qu’on transgresse cet interdit, on ne le transgressera que lorsqu’on coupera une chose, qu’elle soit dure ou molle, à une mesure précise.
Exemples :
- Couper un morceau de tissu à un certain endroit pour en faire plus tard un costume ;
- Couper un morceau de papier précisément pour qu’il soit d’une certaine grandeur ;
- Couper un morceau de bois, un bout de peau etc.
Cet interdit ne concerne pas la nourriture, qu’elle soit humaine ou animale, on pourrait donc la couper comme on voudra et à la mesure qu’on désirera.
- Si on coupe du papier, du bois ou autre chose du même type sans faire attention à la mesure exacte qu’on coupe, par exemple pour s’occuper ou s’amuser, on ne transgressera pas un interdit de la Torah mais néanmoins cela est interdit dérabannan.
- L’interdit de mé’hatèkh n’entrera pas en vigueur lorsqu’on coupera un ustensile ou une partie d’un ustensile pour l’arranger,
- mais on transgressera néanmoins un autre interdit de la Torah appelé « maké bé-patich ».
(littéralement taper au marteau, c’était le signe que faisait le forgeron lorsqu’il achevait de construire un ustensile ;
de même, chaque fois qu’on achèvera un ustensile, on transgressera cet interdit même si on ne tape pas au marteau).
- Si quelqu’un raccourcit un habit et coupe une partie du tissu de celui-ci en le rendant ainsi portable, il ne transgressera pas l’interdit de mé’hatèkh,
bien qu’il coupe à une mesure précise,
- mais celui de maké bé-patich car par cela il achève l’ustensile qu’est l’habit.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
(littéralement taper au marteau, c’était le signe que faisait le forgeron lorsqu’il achevait de construire un ustensile ;
de même, chaque fois qu’on achèvera un ustensile, on transgressera cet interdit même si on ne tape pas au marteau).
bien qu’il coupe à une mesure précise,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 14738
Date de création : 2011-09-25 12:09:41