Tout sentiment disparaît-il dans l’autre monde ?

 

Bonsoir Rav,

J’ai fait des recherches et n’ai trouvé aucune réponse à ma question qui est la suivante :

Lorsque qu’une ame quitte le monde physique, elle va dans un monde plus sublime que ce lui que nous connaissons.
Pouvons nous savoir ce que l’ame ressent puisque dans le monde spirituelle ou le temps, l’espace et le mouvement n’existent pas la notion de fin et de mortalité disparaît complètement.

En conséquence pouvons conclure que la douleur la joie et tout autre sentiment disparaissent et dans ce cas ou se trouve la plénitude laquelle est le résultat de deux opposées car il n’ y’a de plénitude que si il y’a un manque non ?

Je ne comprend pas très bien.
Merci pour votre réponse
Chabbat Chalom

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Esther,

Tu as raison de ne pas comprendre car effectivement le Olam Haba, le monde à venir, n’a rien à voir avec ce monde.

Notre monde a été crée avec la lettre Bet ainsi que nous voyons au début de la Torah :

  • « Béréchit bara Eloqim », la valeur numérique de cette lettre est 2 pour nous dire que tout dans ce monde fonctionne par dualité.
    • Le fait qu’il ne peut y avoir de plénitude que s’il y a manque provient du fait que le monde se trouve dans la dimension du fini.
  • Il ne peut y avoir dans ce monde de réalité qui ne soit pas relative à une autre réalité qui la délimite car dans ce monde tout est fini, et lorsqu’une chose arrive à sa fin commence la deuxième chose qui la délimite.
    • Le monde à venir qui est le monde de la réalité d’Hachem est un ; toutes les notions y sont différentes à un point où nous ne pouvons pas les saisir, comme il est marqué à propos du Olam Haba (Isaïe 64,3)
      • « Aucun humain n’a vu, à part Toi Le Tout Puissant, ce que Tu feras à celui qui t’est fidèle ».

Hazal ont expliqué que même les prophètes n’ont pas pu voir cela car effectivement, vu que nous parlons d’un monde complètement différent du nôtre, toute notion humaine relative au monde fini n’y a aucun sens…
Cela ressemble un peu à ce qu’a dit Albert Einstein : dans l’infini deux parallèles se rejoignent.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 13368
Date de création : 2011-05-27 17:05:57