Chalom Rav Chaya
J’ai une question concernant l’épisode avec Pin’has et Bil’am.
- Comment Bil’am savait que le D.ieu des juifs avait particulièrement en horreur la débauche sexuelle et de ce fait a fait venir les filles de Midian pour combattre et détruire le peuple juif ?
- Et puisque Bil’am connait si bien ce D.ieu alors pourquoi ne l’a t-il pas reconnu comme étant D.ieu puisqu’il semblait connaître la vérité ?
Merci pour vos réponses
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Corinne,
- A la fin de la Torah, dans l’antépénultième verset, il est écrit :
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- Il ne s’est plus levé un prophète aussi grand que Moché dans le peuple d’Israël…
- ‘Hazal ont déduit qu’il ne s’est pas levé un prophète aussi grand que Moché dans le peuple d’Israël, mais ce n’est pas le cas dans les autres peuples.
- Effectivement, ces derniers ont eu un prophète de calibre aussi grand que celui de Moché :
- Il s’agit de Bil’am à propos duquel il est écrit : « Yodé’a da’at ‘elione », c’est-à-dire qu’il connaissait le savoir supérieur, D. s’adressait directement à lui.
- Effectivement, ces derniers ont eu un prophète de calibre aussi grand que celui de Moché :
-
- Il est donc évident que Bil’am connaissait la divinité et était parfaitement conscient que le D. d’Israël avait horreur de la débauche sexuelle.
- Le fait qu’il savait tout cela et qu’il se révolta tout de même contre D. n’est pas étonnant car pour que le libre-arbitre soit préservé, le potentiel de bien (sa faculté de connaissance de D.) doit être proportionnel à ses pulsions animales, dans cette mesure, ces dernières étaient très puissantes chez lui.
- Il avait effectivement de très grandes envies, ‘Hazal nous dévoile effectivement qu’il avait des relations avec son ânesse.
- Nous voyons bien que même des juifs pratiquants, sachant pertinemment que D. existe, transgressent parfois certains péchés.
- Cela a été le cas par exemple pour le premier homme qui a commis le péché originel alors que son niveau de sainteté et de connaissance d’Hachem était sans égal.
- Malheureusement, l’un n’empêche pas l’autre et là est le problème ;
- malgré notre conscience, nous n’arrivons toujours pas à dominer nos pulsions.
- Le fait qu’il savait tout cela et qu’il se révolta tout de même contre D. n’est pas étonnant car pour que le libre-arbitre soit préservé, le potentiel de bien (sa faculté de connaissance de D.) doit être proportionnel à ses pulsions animales, dans cette mesure, ces dernières étaient très puissantes chez lui.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 12136
Date de création : 2011-02-23 01:02:44