J’ai des questions sur la poussière de vol qui me pique les yeux…

 

Chalom Rav,

J’ai plusieurs question dans quelques un de vos cours vous parlez d’un avéra qui s’appelle la poussière de vol (avate guezel je crois) le problème est que l’on ne sait pas toujours si la personne sera ou non rassasié de ce qu’elle va manger donc si la personne insiste comment puis je savoir si ou non elle est sincère.

En effet certaine personne sont de nature, prêtes a enlevez de leur bouche pour donner aux autres dois je alors automatiquement refuser ?
Pour le cas ou c’est moi qui ai la pizza sachant que je ne serais rassasié que si je la mange en entier…
Dois je refuser a une personne qui me demande de peur de lui faire faire une avéra mais cependant passer pour un égoïste ou lui passer pour faire ahavate Israël ?
D’autant que vu que je le pousse a faire une avéra si je lui propose suis je également coupable ?

Si l’on suit cette logique, personne n’acceptera de personne ce qui je pense serai contradictoire a la notion de ahavate Israël.

Merci énormément pour votre temps

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Alexandre,

 

Effectivement, on appelle cela : néhéné mi-seouda ché-éna maspékèt lé-baaléa (profiter d’un repas qui ne suffit pas à son propriétaire), et cela est considéré comme de la poussière de vol, avak guézèl, c’est un interdit de vol déRabannan.

Si la personne mange et son repas ne lui suffit que tout juste, et que vient une autre personne qui désire aussi manger de ce repas, il est clair que le propriétaire n’est pas obligé de donner de son repas à son prochain.
Néanmoins, il a le droit de le faire mais il serait bien qu’il pense qu’il fait une mé’hila guémoura, c’est-à-dire qu’il renonce de façon totale à sa partie du repas et qu’il l’a donne de son plein gré.

Bien qu’évidement il eût préféré finir son repas tout seul, pour une raison x, y, ou z, il préfère en donner une partie à la personne qui vient d’arriver, et vu qu’il avait le choix de refuser et l’a fait de son plein gré, il n’y a pas d’interdit à cela.
Néanmoins, comme je l’ai dit, il serait préférable qu’il fasse une mé’hila guémoura.

En ce qui concerne la personne qui arrive et voit une personne en train de manger, il faudrait que la personne qui vient d’arriver soit suffisamment perspicace pour juger si ce repas suffit à son propriétaire ou pas, et si elle comprend que non, elle doit décliner la proposition.

Il est vrai que dans tout cela il y a une zone de flou mais ainsi est la vie, tout n’est pas toujours clair.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 11149
Date de création : 2010-11-28 07:11:26