je voudrait avoir votre avis sur le sacrifice rituelle sur les animaux :
Je pense que les sacrifice d’animaux lier au temple ou dans certaine tradition comme les kaparot doit plus se faire,car elle vienne non pas de d.ieu mais des hommes et je rejoint maimonide qui disait;
"c’est pourquoi d.ieu laissa subsister ces différentes espèces de cultes ; mais,au lieu d’être rendues a des objets crées et a des choses imaginaires, sans réalités, il les transférée a son nom et nous ordonna de les exercée envers lui même".
extrait chapitre le sens des sacrifices et du culte(guide des égarée)
"l’éternel veut il les holocauste et les sacrifices ,comme il veut qu’on lui obéisse"? (1 Samuel.15:22)
Isaïe dit "a quoi me sert la multitude de vos sacrifices dit l’éternel" Isaïe 1:11)
shana tova
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Stéphane,
D’abord il ne faut pas confondre kaparot et sacrifices rituels d’animaux qui se faisaient au Temple il y a 2000 ans. Les kaparot ne sont pas un sacrifice et la Torah écrite n’en parle pas. Ce n’est que la Kabbala qui mentionne cette coutume et elle dépend donc de considérations mystiques.
A propos des sacrifices rituels, sache qu’il y a une grande ma’hloket (discussion) entre Maïmonide et Na’hmanide.
Maïmonide, effectivement, dans le passage du Guide des Egarés que tu m’as cité (portail 3 chapitre 32), « vu qu’à l’époque la coutume voulait qu’on serve D. par des sacrifices, D. laissa subsister ces différentes espèces de cultes, mais au lieu d’être rendues à des objets créés, à des choses imaginaires sans réalité, Il les a transférées à Son Nom et nous ordonna de les exercer envers Lui-même. »
Na’hmanide lui rétorque : Il est inconcevable de dire que D. a ordonné de le servir par les sacrifices tout simplement pour que les mécréants du peuple juif acceptent de servir le vrai Créateur du monde et non l’idolâtrie. Cela signifierait qu’il n’y a aucun sens véritable aux sacrifices.
De plus, Na’hmanide prouve que les sacrifices existaient bien avant cela alors qu’à l’époque l’idolâtrie n’existait pas, par exemple à l’époque de Caïn et Evel.
De même, Noé fit un sacrifice en sortant de l’arche, et on ne peut pas dire qu’il l’ait fait parce qu’il était dur pour lui de se détacher de l’idolâtrie.
De même Bilaam fit des sacrifices afin d’attirer sur lui le flux divin.
Or il est impensable que Bilaam fît des sacrifices afin de l’empêcher de les faire à l’idolâtrie. Car son but était effectivement d’amener un flux divin sur sa personne et non l’accomplissement d’une pulsion idolâtre qui ne serait qu’un pis-aller.
Na’hmanide explique que les sacrifices sont en fait un secret extrêmement profond dont il ne dévoile pas le sens. On peut dire que dans le monde juif religieux, la tendance, et bien sûr la mienne aussi, est d’accepter plutôt l’avis de Na’hmanide.
Néanmoins, Maïmonide est un pilier du judaïsme et nous devons aussi expliquer ses paroles :
Le Ritva, élève de Na’hmanide, dans un livre intitulé Sefer hazikaron, expliquera le sens profond des paroles de Maïmonide.
Ces paroles sont assez obscures, mais il semblerait que le sens général de ce qu’il veut dire est le suivant :
Bien que la personne puisse par sa raison comprendre que D. n’a pas besoin d’actes matériels, néanmoins au niveau sentimental, elle a un désir de pouvoir communiquer à D. par la prière, par la prosternation, par le don [je rajouterais : comme la relation qu’il y a entre un homme et une femme. Bien qu’un homme communique avec la femme qu’il aime au niveau de la raison, et qu’il ressente à l’intérieur de son coeur un amour très grand pour elle, ces deux notions (la raison et l’amour) seront insuffisantes pour que la relation soit totale. Il faut qu’il y ait aussi une expression physique, des paroles d’amour et un contact physique. De même, les amoureux de D. ne peuvent se suffire d’une connaissance et d’un amour « platonique » et ont besoin d’une expression dans l’acte. Ceci se fera par la prière et, à l’époque, par les sacrifices].
Ce n’est qu’ainsi qu’il peut avoir une expression totale de son amour à D. Ce désir d’expression de l’amour à D. est celui à la base du yetser hara de l’idolâtrie. Les idolâtres voulaient pouvoir avoir une relation concrète avec D. C’est pour cela qu’ils remplaceront le D. sans image par un dieu ayant une image, ayant une représentation physique. Donc, quand Maïmonide dit que D. a remplacé les sacrifices d’idolâtrie par les sacrifices qu’on ferait à Lui, ce n’est pas parce que les mécréants du peuple juif n’auraient pas réussi à servir D. sans faire de sacrifices, mais parce que de façon naturelle et humaine, c’est ainsi qu’on peut exprimer son amour à D. Simplement, l’idolâtrie s’est fourvoyée dans cette expression au point de la diriger vers des divinités qui n’en sont pas et D. nous indiquera comment l’exprimer dans sa vraie finalité.
Les deux textes de la bible que tu as cités, celui de Samuel et d’Isaïe, ne signifient pas que D. ne veut pas d’holocaustes, de sacrifices. Preuve en est qu’Il les a ordonnés dans la Thora. Preuve en est que ce même Samuel a lui-même ordonné au roi Saül de l’attendre pour qu’ensemble, ils fassent le sacrifice. Le sens de ces deux citations est que D. n’a que faire du sacrifice, de l’holocauste, si la personne qui les offre ne se comporte pas comme D. le désire.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Maïmonide, effectivement, dans le passage du Guide des Egarés que tu m’as cité (portail 3 chapitre 32), « vu qu’à l’époque la coutume voulait qu’on serve D. par des sacrifices, D. laissa subsister ces différentes espèces de cultes, mais au lieu d’être rendues à des objets créés, à des choses imaginaires sans réalité, Il les a transférées à Son Nom et nous ordonna de les exercer envers Lui-même. »
Na’hmanide lui rétorque : Il est inconcevable de dire que D. a ordonné de le servir par les sacrifices tout simplement pour que les mécréants du peuple juif acceptent de servir le vrai Créateur du monde et non l’idolâtrie. Cela signifierait qu’il n’y a aucun sens véritable aux sacrifices.
De plus, Na’hmanide prouve que les sacrifices existaient bien avant cela alors qu’à l’époque l’idolâtrie n’existait pas, par exemple à l’époque de Caïn et Evel.
De même, Noé fit un sacrifice en sortant de l’arche, et on ne peut pas dire qu’il l’ait fait parce qu’il était dur pour lui de se détacher de l’idolâtrie.
Or il est impensable que Bilaam fît des sacrifices afin de l’empêcher de les faire à l’idolâtrie. Car son but était effectivement d’amener un flux divin sur sa personne et non l’accomplissement d’une pulsion idolâtre qui ne serait qu’un pis-aller.
Néanmoins, Maïmonide est un pilier du judaïsme et nous devons aussi expliquer ses paroles :
Le Ritva, élève de Na’hmanide, dans un livre intitulé Sefer hazikaron, expliquera le sens profond des paroles de Maïmonide.
Ces paroles sont assez obscures, mais il semblerait que le sens général de ce qu’il veut dire est le suivant :
Bien que la personne puisse par sa raison comprendre que D. n’a pas besoin d’actes matériels, néanmoins au niveau sentimental, elle a un désir de pouvoir communiquer à D. par la prière, par la prosternation, par le don [je rajouterais : comme la relation qu’il y a entre un homme et une femme. Bien qu’un homme communique avec la femme qu’il aime au niveau de la raison, et qu’il ressente à l’intérieur de son coeur un amour très grand pour elle, ces deux notions (la raison et l’amour) seront insuffisantes pour que la relation soit totale. Il faut qu’il y ait aussi une expression physique, des paroles d’amour et un contact physique. De même, les amoureux de D. ne peuvent se suffire d’une connaissance et d’un amour « platonique » et ont besoin d’une expression dans l’acte. Ceci se fera par la prière et, à l’époque, par les sacrifices].
Ce n’est qu’ainsi qu’il peut avoir une expression totale de son amour à D. Ce désir d’expression de l’amour à D. est celui à la base du yetser hara de l’idolâtrie. Les idolâtres voulaient pouvoir avoir une relation concrète avec D. C’est pour cela qu’ils remplaceront le D. sans image par un dieu ayant une image, ayant une représentation physique. Donc, quand Maïmonide dit que D. a remplacé les sacrifices d’idolâtrie par les sacrifices qu’on ferait à Lui, ce n’est pas parce que les mécréants du peuple juif n’auraient pas réussi à servir D. sans faire de sacrifices, mais parce que de façon naturelle et humaine, c’est ainsi qu’on peut exprimer son amour à D. Simplement, l’idolâtrie s’est fourvoyée dans cette expression au point de la diriger vers des divinités qui n’en sont pas et D. nous indiquera comment l’exprimer dans sa vraie finalité.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 10680
Date de création : 2010-10-05 15:10:15