Le niveau de la téchouva dépend-t-il de la gravité de la faute ? Une personne qui ne transgresse aucun interdit de kipour mais qui reste à la maison a-t-elle respecté ce jour comme il se doit ?

 

Chalom rav

J’aurai deux questions à vous poser :

  1. Tout d’abord, j’aurai voulu savoir si le fait de prévoir de ne pas faire une avéra qu’on avait prévu de faire est considéré comme une Téchouva ou non.
    Et est-ce que le niveau de la Téchouva dépend de la gravité de la avéra qu’on a décidé de plus faire ?
  2. Ensuite, je connais quelqu’un Qui malheureusement ne fait pas Kippour correctement.Je m’explique.
    Cette personne jeune a Kippour, respecte toutes les lois qui disent de ne pas allumer la lumière,…
    Mais cette personne ne va pas a la synagogue, elle reste chez elle a dormir et a « traîner ».

    Quelle est la gravité de la chose ?
    Est-ce considéré comme respecter Kippour ou non ?

Merci pour vos réponses et pour vos cours qui ont amené tellement de gens, dont moi, à la Téchouva.
Que D’ vous garde.

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  1. Si quelqu’un a prévu de faire une avéra et ne l’a pas faite, cela est certainement considéré comme une téchouva.
    En effet, il y a téchouva à chaque fois que la personne progresse vers le haut donc dans ce cas, la personne ne voulant plus faire la avéra, a progressé vers le haut donc vers le bien et a donc fait téchouva.De plus, il est écrit que celui qui a la tentation de faire la avéra et ne la fait pas reçoit le mérite d’une mitsva.
    Le niveau de cette téchouva et de ce mérite est proportionnel à la difficulté et à l’effort qui a été employé pour ne pas faire cette avéra.
  2. A propos de la personne qui fait Kippour mais qui reste chez elle à la maison, il est clair qu’elle ne transgresse pas les interdits graves de Kippour tels que manger ou faire une mélakha, choses sanctionnées par le karet.Néanmoins il est extrêmement dommage qu’elle passe à côté de la grande mitsva du jour qu’est la téchouva c’est-à-dire demander à D. de nous pardonner nos fautes.
    De même, c’est la seule journée où il y a cinq prières correspondant aux cinq niveaux de néchama et par lesquelles on peut arriver au plus haut niveau de la néchama, le niveau de la yé’hida.

    C’est un jour unique dans l’année et il est vraiment dommage de le passer à la maison.
    Il est clair cependant qu’on ne peut pas dire qu’elle n’a pas fait kippour, elle n’aura pas transgressé les interdits graves de kippour mais en aura raté la grande mitsva, celle de la téchouva.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 9825
Date de création : 2010-07-01 21:07:42