A qui donner le maasser en priorité ? Que peut-on déduire du maasser ?

Bonjour,

J’aimerais savoir l’ordre à qui donner le maasser en priorité.

Quelles sont les dépenses qui rentrent dans le contexte du maasser ?
(par exemple subvenir à ses propres besoins et ceux de sa famille).

Peut-on par exemple économiser pour un futur mariage sur le compte du maasser ?

Merci bien de votre réponse

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Méïr,

A propos de la question concernant à qui donner la priorité pour l’argent du maasser, consulte ce lien.

Si l’argent que nous gagnons ne suffit pas à subvenir à nos besoins quotidiens, on est désengagé de l’obligation de donner le maasser. Il n’y aura qu’une mesure de piété à quand même donner une certaine somme à la tsédaka.

A propos d’économiser pour un futur mariage sur le compte du maasser, le Rav Chlomo Zalman Auerbach Zatsal et le Rav Eliachiv Chalita interdisent argumentant qu’il s’agit de l’argent des pauvres et qu’on ne peut pas le prendre à notre propre fin.
Néanmoins, ils reconnaissent que dès l’âge de 18 ans, c’est-à-dire l’âge où un homme est censé se marier, si lui et ses parents n’ont pas les moyens de le marier, on peut à ce titre les considérer comme pauvres et utiliser l’argent du maasser pour le marier.

Le Rav Moché Feinstein Zatsal, dans Iguérot Moché, autorise même avant cet âge de mettre de côté de l’argent pour le mariage d’un membre de la famille à condition de donner aussi la tsédaka à d’autres buts.

Le mieux est de mettre de l’argent du maasser dans un gma’h (c’est-à-dire une institution qui prête de l’argent sans intérêt) déjà plusieurs années avant l’âge où les enfants arrivent au moment du mariage.
Le moment venu, on pourra retirer cet argent pour le donner aux enfants.
On peut donner jusqu’à la moitié de l’argent de son maasser à un gma’h mais pas plus (Chévet halévy tome 9 chapitre 201).

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 9281
Date de création : 2010-05-08 22:05:49