Faut-il redoubler d’initiatives ou laisser faire les miracles ?

 

Cher Rav,

Comme toujours merci beaucoup pour vos cours en ligne qui me permettent d’étudier un peu de France.
Concernant le cours « question de survie« , vous évoquez ce miracle Baroukh Hachem au sein du milieu orthodoxe.

Comme vous l’avez dit, ce miracle à lieu grâce à D… et malgré tout aussi parce que des personnes ont la foi, viennent étudier ou contribuent financièrement.
Ainsi D… permet ce miracle grâce à cette foi et ces efforts comme les Cohanim qui choisissaient de porter le tabernacle et finalement étaient eux même portés.

Alors pourquoi, aujourd’hui, alors que la situation bien sûr n’est pas gagné mais a évolué, pourquoi dire comme dans l’histoire que vous avez raconté (un homme qui a une idée pour résoudre la crise du logement) qu’il « ne faut pas toucher au miracle ».
Le fait que ces initiatives geniales aient lieu ne fait-il pas partie du miracle ?

Les associations qui soutiennent les Yéchivot, les pauvres etc. ne sont-elles pas issues d’initiatives humaines mais également partie intégrante du miracle Baroukh Hachem ?

Peut-on penser que la continuation du miracle passe justement par notre évolution, la continuation de nos efforts et peut-être progressivement « la mise au travail » des milieux orthodoxes ?

Merci pour votre réponse, j’imagine toutes les questions que vous avez.
Que D… vous aide dans la diffusion de la Torah.

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Mordéh’aï Elihaou,

Dans ce que tu as dit, il y a deux choses.

  1. Premièrement, est-ce qu’il faut oui ou non toucher aux miracles ?
    • Ne faut-il pas encourager les initiatives géniales qui pourraient aider ?
      • Réponse :
        • Il est clair qu’il faut juger au cas par cas et on consultera les grands de la Torah qui nous conseilleront.
        • Il est clair que pour trancher dans ce type de cas, il faut une grande siata dichmaya (aide du ciel) et une grande intelligence.
          • Dans cette mesure, si on les écoute, on est carrément certains de ne pas se tromper.
  2. La deuxième chose dont tu as parlé, c’est « la mise au travail du milieu orthodoxe ».
    • Là, il est clair que dans la situation actuelle où la grosse majorité du peuple d’Israël n’est pas pratiquante, et encore moins occupée à l’étude de la Torah, si on agissait afin qu’il y ait encore moins d’orthodoxes qui étudiaient la Torah, ce serait sans aucun doute mettre de façon extrêmement grave en péril le peuple d’Israël.
      • Notre raison d’être, notre identité, notre garantie de pérennité, est l’étude de Torah.
    • Nous devons absolument tout faire pour la promouvoir, l’encourager et au contraire, ‘has vé chalom, ne rien faire pour la diminuer ne serait-ce que d’une minute, il s’agit d’une véritable question de survie.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 9067
Date de création : 2010-04-20 11:04:26