Comment peut-on conférer à D.ieu des descriptions au sujet de Son « corps » ? Comment associer D.ieu à des notions humaines ?

 

Shalom Rav Chaya !

  1. A plusieurs reprises, dans la Torah, on fait référence au Nom Divin associé à quelque chose de matériel :Par exemple « la Main de D.  »
    « La Face de D. » etc…

    Or Hachem n’est pas matériel et est infini, alors comment peut-on Lui conférer de tels termes ?

    Peut -être que l’on peut dire que « main » ou « face » ne se rapportent pas au matériel, mais possèdent une dimension spirituelle, en référence à l’invisible, quelque chose de plus profond que du simple matériel avec un début et une fin, mais tout de même :
    Comment expliquer qu’on Le désigne par ces termes  ?

  2. Aussi, plusieurs fois, Hachem se désigne Lui-Même comme un D. Jaloux (comme dans Ki-Tissa, par exemple).
    Or, rapportée à la dimension et la logique humaine, la jalousie est considérée comme un défaut.
    Dans ce cas, comment désigner l’Entité la plus Parfaite, à savoir HaKadoch Baroukh Hou par un défaut ?
  3. Enfin, comment associer D.ieu à des notions humaines (terminologies anatomiques humaines: face, main; défaut humain: jalousie; etc…), lorsque que l’homme est matériel, mortel, et s’inscrit dans l’espace temps, tandis que D. est Immatériel, Éternel (dans l’espace et le temps) ?

J’espère que des réponses à ces questions existent et que vous pourrez nous les transmettre.
Merci encore pour tout ce que vous faites!
Shalom à vous !

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Sarah,

  1. Il est clair que D. n’est pas matériel et lorsque la Torah parle des attributs corporels de D., elle fait référence a des voies de conduite que D. utilise.
    • Dans Sa Réalité Intrinsèque, bénie soit-Elle, D. est tout à fait inimaginable, infini, etc.
      • Néanmoins, agissant dans un monde matériel, Il a créé une réalité divine avec laquelle il faut UN, c’est ce qu’on appelle Son Nom.
    • C’est un peu comme chez l’être humain qui, dans sa réalité profonde, n’est pas palpable, mais qui, afin d’agir dans ce monde, s’exprime par un visage et un corps.
      • Notre corps fait un avec notre réalité profonde.
    • Lorsque quelqu’un nous parle, il s’adresse à notre visage, bien qu’en fait il pense nous parler à nous (c’est-à-dire à notre réalité profonde) et non à notre visage.
      • De même, nous nous adressons à Son Nom (visage) pour Lui (Réalité profonde) parler. D. faisant UN avec Son Nom, Il agit dans le monde au moyen de forces divines qu’on appelle main, œil, face, etc.
        • Ce ne sont pas des appellations arbitraires.
    • L’être humain est créé à l’image divine, c’est-à-dire que notre main, par exemple, est une reproduction matérielle d’une force divine d’où elle tire toute son essence.
      • On appellera cette force divine la main de D.
    • Et ainsi pour tous nos membres qui, chacun, correspondent à une réalité de conduite divine du « corps » céleste.
  2. A propos de ta question concernant les « sentiments » contraires à ce qu’ordonne la Torah que D. pourrait avoir, il est clair que D. n’est pas jaloux ni vengeur comme nous le sommes. Il s’agit de notions divines pures. Lorsque nous sommes vengeurs ou jaloux, nos pulsions proviennent de notre partie animale, je dirais même « stomacale ».
    • Ce sentiment n’est pas régi par la raison, mais chez D., il est clair que cette voie d’action divine n’est pas le fruit d’un sentiment tel que l’être humain le ressent.
      • Simplement la Torah utilise, encore une fois, des notions humaines pour évoquer des voies d’actions divines.
    • Quand la Torah dira que D. est jaloux, cela signifie que D. ne tolère absolument pas le mensonge.
      • Cette radicalité, cette intolérance est appelée jalousie mais il s’agit simplement d’une voie de conduite excluant de façon radicale tout mensonge.
  3.  propos de ta 3e question, je pense y avoir déjà répondu.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav

Référence Leava : 8701
Date de création : 2010-03-10 22:03:24