Bonjour Rav,
Avant toute chose, je voulais vous dire que je suis vos cours depuis quelques temps et ils sont pour moi une révélation.
Ils changent ma vie.
Un grand merci !
Ainsi, j’ai regardé plusieurs fois vos cours portant sur le sujet du libre–arbitre et ceux portant sur la prière, mais une nuance m’a échappé :
- Si nous prions à D. pour qu’Il supprime nos souffrances, nos travers, nos défauts, nos mauvais penchants, et si Celui-ci nous exauce, quel mérite alors nous restera-t-il ?
Car en effet, la vie serait alors parfaite, et nous n’aurions plus d’occasion de nous rapprocher de Lui, nous serions déjà avec Lui.
J’ai du mal à dénouer ce paradoxe de la prière.
N’irait-elle pas l’encontre de la volonté qu’a D. de nous avoir mis dans ce monde de mensonge pour le réparer ?
Prier D. ne revient-il pas à Lui demander de supprimer ce monde qu’Il a créer ?
Je souhaite devenir quelqu’un de meilleur, mais si D. m’exauce, quel mérite me restera-t-il ?
Un exemple :
- Si un menteur demande à D. de stopper ses pulsions de mentir, ou un fainéant de faire de lui un travailleur, si D. les écoutent et les aide, quel méritent auront-ils à ne plus mentir ou à travailler dur ?
Bref, est-ce que prier ne revient pas à chercher une solution de facilité ?
Je me doute bien que non, mais n’arrive pas à trouver seul la réponse.
J’avais aussi deux autres questions au sujet de la terre d’Israël.
Ce sont des questions que pourrait poser un non juif voyant tous les problèmes que posent notre présente là-bas, et à laquelle je ne connais pas de réponse
(bien que je sois bizarrement persuadé de manière irraisonnée que notre destinée s’y trouve).
Les voici :
- Pourquoi D. a-t-il lié son peuple à un lieu précis sur terre ?
(Comment se fait-il que la vérité que nous défendons soit liée à une terre ? Quel est le rapport entre la vérité et un lieu ?) - Pourquoi ce lieu en particulier, la terre d’Israël ?
Merci par avance de prendre un peu de votre temps pour répondre à mes questions.
Et encore merci pour tout ce que vous faites.
PS : une dernière chose.
Auriez-vous un lieu à Paris à me conseiller pour apprendre la religion, ses pratiques mais aussi ses significations.
Je commence juste à éliminer les aliments interdits, suis issu d’une famille peu pratiquante, n’ai pas fait ma Brit Mila dans les règles, n’ai pas fait ma Bar-Mitsva.
Je souhaite aller plus loin et réparer tout cela.
Encore merci.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Thomas,
Tu me poses la question :
Si nous prions à D. pour qu’il supprime nos souffrances, nos défauts et nos mauvais penchants, quel mérite nous restera-t-il si D. nous exauce ?
La réponse est le mérite de la prière.
Le service de D. dans la prière est un service difficile qui demande un très grand effort qui équivaut aux efforts que nous aurions dû déployer pour changer nos défauts, nos mauvais penchants et pour supprimer nos souffrances.
Mieux que cela, non seulement la prière nous accorde un grand mérite car elle nécessite un grand travail, mais elle permet aussi d’arriver à de très hauts niveaux de spiritualité qui nous auraient été inaccessibles sans la prière.
Effectivement, nous avons besoin de D. dans chaque action que nous accomplissons et D. veut que nous priions.
Si nous prions beaucoup et avec sincérité, D. nous aidera à changer nos mauvais penchants sans que cela soit pour autant un cadeau gratuit car ce sera le résultat de nos prières et en cela est notre mérite.
- Il existe une hiérarchie au niveau de la sainteté et de la proximité de D.
Cette hiérarchie existe au niveau des peuples, dans le peuple lui-même (Cohen, Lévy, Israël, les tsadikim, le niveau d’âme, etc.), au niveau du temps (jours profanes, demi-fêtes, fêtes, Yom Kippour) ainsi qu’au niveau géographique.
- Effectivement, la terre d’Israël est plus sainte que d’autres pays, Jérusalem est plus sainte que les autres villes, la montagne du temple (har habaït) est plus sainte que le reste de la ville, le ‘heil (première muraille du temple) est plus sainte, puis l’esplanade du Temple, la azara, le saint et le saint des saints (cf. le premier chapitre du traité Kélim).
A Yom Kippour, le jour le plus saint de l’année, rentre l’homme le plus saint du monde, le Cohen Gadol, dans l’endroit le plus saint du monde qui est le saint des saints.
On peut voir cela également dans le corps où il y a une certaine hiérarchie (la tête est plus importante que les pieds).
Ce sera aussi le cas pour toute chose car chaque chose possède sa place dans sa proximité relative à D. et à la sainteté.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
La réponse est le mérite de la prière.
Mieux que cela, non seulement la prière nous accorde un grand mérite car elle nécessite un grand travail, mais elle permet aussi d’arriver à de très hauts niveaux de spiritualité qui nous auraient été inaccessibles sans la prière.
Si nous prions beaucoup et avec sincérité, D. nous aidera à changer nos mauvais penchants sans que cela soit pour autant un cadeau gratuit car ce sera le résultat de nos prières et en cela est notre mérite.
Cette hiérarchie existe au niveau des peuples, dans le peuple lui-même (Cohen, Lévy, Israël, les tsadikim, le niveau d’âme, etc.), au niveau du temps (jours profanes, demi-fêtes, fêtes, Yom Kippour) ainsi qu’au niveau géographique.
A Yom Kippour, le jour le plus saint de l’année, rentre l’homme le plus saint du monde, le Cohen Gadol, dans l’endroit le plus saint du monde qui est le saint des saints.
On peut voir cela également dans le corps où il y a une certaine hiérarchie (la tête est plus importante que les pieds).
Ce sera aussi le cas pour toute chose car chaque chose possède sa place dans sa proximité relative à D. et à la sainteté.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 7635
Date de création : 2010-06-14 12:06:43
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