Pourquoi réparer passe forcément par la souffrance ? Pourquoi pas un autre effort ?

 

Chalom ,

J’ai le droit a une question tous les Chabatot , à laquelle je n’ai pas de réponse, à savoir :

Pourquoi le système de « réparation  » est la souffrance ?

Comme vous dites les massacres en Égypte sont la réparation aux des quatre générations avant ( tour de Babel etc …) mais pourquoi réparer par la souffrance ?

Pourquoi pas avaler par exemple, courir un certain temps pour reparer tel ou tel fautes …

Merci et hag samea’h

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Elie,

Je réponds à ta question dans mes différents cours sur la souffrance.

Je te répondrai brièvement ici.

Comme je l’expose en longueur dans les cours, D. nous a créés avec un libre arbitre afin d’ « être » car toute réalité qui n’a pas de libre arbitre n’a pas d’ « être », elle est programmée, et en cela elle n’est que « la main longue » du programmateur.

Tous nos mérites et toute notre existence proviennent du fait que lorsque nous avons une antinomie entre notre pulsion corporelle et notre pulsion de néchama, c’est à dire entre le mensonge et la vérité (dans les cas où effectivement existe cette antinomie), si nous choisissons de suivre la pulsion de la néchama qui nous pousse à réaliser la volonté de D., alors nous nous réalisons dans une réalité éternelle, la réalité divine d’être.

Par contre, quand nous suivons la pulsion corporelle, nous choisissons une chose momentanée, qui disparaît, que l’on assimile au non-être, à la mort.

Comme dit le verset :

« J’ai mis devant toi la vie et la mort, choisis la vie. »

Or dans tous les cas où on a un choix entre la pulsion corporelle et la pulsion de la néchama, si nous décidons de suivre la pulsion de la néchama, cela nécessitera de notre part un effort.

Le corps souffrira dans une certaine mesure.

Prenons un exemple :
Le réveil sonne à 7 heures, ma néchama me dit de me lever, mon corps me dit de rester encore une demi-heure au lit.

Si je suis la pulsion de la néchama, le corps va forcément souffrir.

Durant sa vie, si une personne démissionne, c’est-à-dire ne suit pas la pulsion de la néchama mais celle de son corps, quelque part elle souffre moins, elle a fourni moins d’efforts, elle s’est laissé aller à la pulsion corporelle.
Si elle veut réparer cela, elle doit fournir le même effort.

Or plus la somme des efforts que nous n’avons pas faits augmente, plus elle devient synonyme de souffrance.
Beaucoup d’efforts réunis en un instant signifient souffrance.

Donc D., dans sa miséricorde, veut que nous arrivions à « être » de façon parfaite, et par la souffrance Il nous fera faire ce que nous n’avons pas fait.

En deux mots, la souffrance est la participation active de la personne malgré elle, lui permettant de rattraper la participation active qu’elle n’a pas faite.

J’espère que j’ai été clair.

Si ce n’est pas le cas, consulte les cours sur le libre arbitre, le cours « Le but de la création » et « Pourquoi le mal ? ».

Si après tout cela tu as encore des questions, n’hésite pas à me réécrire.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav

 

 

 

Référence Leava : 5689
Date de création : 2009-04-08 15:04:52