Mon père s’est remarié avec une musulmanne et a eu un enfant. Comment réagir ?

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

D’après les lois de kiboud av va-ém, tant que le père n’est pas un militant contre la Torah, on est tenu de respecter les lois d’honneurs des parents envers lui, même s’il ne pratique pas la Torah et qu’il est considéré comme un racha.

Dans le cas de votre père, il se peut qu’il y ait un élément supplémentaire légitimant d’effectuer un rapprochement vers lui :

• Même si un jour il fait téchouva ou purge sa peine dans olam hazé ou dans olam haba pour le péché qu’il a fait en s’unissant avec une non juive, les traces de son péché – l’enfant qu’il a conçu et sa descendance – restent pour l’éternité.
• Par contre, si cet enfant se convertit, les traces de son péché disparaissent.
  D’ailleurs, dans tous les cas de conversion, on facilite beaucoup la conversion d’un non-juif dont le père est juif pour justement effacer la faute qu’a faite le père juif.

Dans le cas de votre père qui s’est marié avec une musulmane, il faut savoir que dans la religion musulmane, ce fils est considéré comme juif, car la religion musulmane considère que la filiation passe par le père.
Dans cette mesure, sa mère musulmane doit dire à son fils qu’il est juif, dans ce cas vous avez une mission de le sensibiliser à la Torah, et qui sait, peut-être qu’un jour il se convertira ?

Bien sûr, je comprends que ce ne soit pas facile, je pense qu’il faut aller à petits pas progressifs.
Il est clair qu’en aucun cas il s’agit d’accepter sa liaison interdite, il s’agit simplement de pratiquer la volonté de D. dans la mitsva de kiboud av va-ém.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 5521
Date de création : 2009-03-23 15:03:40