Une dame âgée de 59 ans, divorcée, handicapée mentale à 80 % vit chez ses soeurs pratiquantes. Ces dernières peuvent-elles la laisser partir un mois chez son frère sachant qu’il n’est pas religieux ?

Chalom,

Une dame âgée de 59 ans, divorcée, handicapée mentale à 80%, vivant en permanence chez ses sœurs très pratiquantes, souhaiterait passer un mois chez son fils qui demeure à l’étranger, ce dernier ne pratique pas du tout la religion juive.
Est-ce que ses sœurs peuvent la laisser partir ?
Sachant par avance, qu’elle perdra toute notion du judaïsme.

Merci pour votre réponse & Cordial Chalom.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Au niveau de la halakha, une personne est considérée comme handicapée mentale au point de devenir irresponsable de ses actes d’après l’un des 3 critères suivants :

  • Si elle perd les objets qu’on lui confie,
  • Si elle aime dormir dans les cimetières,
    ou
  • Si elle rase les murs quand elle marche dans la rue.

Si ce n’est pas le cas, elle est considérée comme responsable de ses actes, et dans cette mesure on ne peut pas l’empêcher d’aller voir son fils.

Par contre, nous avons la mitsva de tokhekha, c’est-à-dire la corriger, en lui expliquant que chez son fils elle va perdre toute notion de judaïsme, ce qui est interdit d’après la Torah, et on peut aller dans ce sens jusqu’au point où elle commence à nous crier dessus.

A partir de ce moment, vous êtes désengagé de l’obligation de tokhekha (Choulkhan Aroukh, tome Ora’h ‘Haïm, 608, alinéa 2) et elle fera ce qu’elle veut.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 4283
Date de création : 2008-11-18 15:11:35