Bonjour,
Ma question relève peut-être de l’apikorsoute, mais je vous la pose quand même !
Pendant cette période d’Eloul dont il est question de techouva, de prières, moi je ressens l’intérêt et l’importance de tout ça au travers de vos cours ; j’ai compris l’importance de ces jours pour le reste de l’année et pour la vie en général.
Mais voilà mon problème :
C’est que parfois j’ai peur de tout ça, puis après je ressens une espèce d’ennui, c’est à dire que toutes les prières de Roch Hachana, de Kippour, me pèsent, et je me dis que le fardeau est trop lourd.
- D’un autre coté j’essaie de faire techouva même si je retombe dedans,
- Mais je me demande pourquoi j’ai une telle angoisse de ces jours et que je développe une espèce d’agacement de toutes ces prières.
En fait, je me dis que le principe de la téchouva est bien, mais pourquoi autant de prières aussi longues ?
Normalement si j’avais envie vraiment de faire téchouva, j’aurais eu peur de ces jours, mais pas de développer cette espèce de sensation d’agacement.
Pouvez vous me dire si je frôle l’apikorsoute ?
Y a-t-il une explication à cela ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Serge,
Tu ne frôles pas du tout l’apikorsout, ‘has véchalom.
Tu as simplement une réaction normale pour quelqu’un qui n’est pas amoureux de D. et il est vrai que 98% de la population ne sont pas amoureux de D.
Un jour une personne fit la remarque au Rav Tsadka que les prières étaient beaucoup trop longues pendant yamim noraïm.
Le Rav demanda :
- Es-tu marié ?
Oui, répondit-il.
- Et quand ta fiancée t’écrivait des lettres, tu préférais les lettres courtes ou les longues ?
Les longues, bien sûr !
- Et quand vous parliez au téléphone, tu préférais les conversions courtes ou celles qui duraient plus longtemps ?
Les conversions plus longues, bien sûr !
- Tu vois, c’est parce que tu étais amoureux.
Quand on est amoureux, le plus grand plaisir c’est la communication avec la personne qu’on aime.
Or une des mitsvot les plus importantes de la Torah est l’amour de D.
Mais il est vrai – Maïmonide le dit à la fin des hilkhot techouva – que c’est une chose qu’on développe lentement avec la connaissance de D.
Plus cette connaissance grandit, plus l’amour grandit.
L’effort des prières de ces jours est considérable, mais le jeu en vaut la chandelle.
A quelqu’un qui n’est pas amoureux de D, on dirait simplement que s’il se rendait compte de l’impact des ses prières sur sa prochaine année, il y mettrait beaucoup plus d’investissement.
Après tout, c’est un grand cadeau que D. nous donne que de pouvoir, par des prières, adoucir la rigueur céleste.
Bien que nous méritions des sanctions terribles, D. nous juge à ce moment, et en voyant que nous prions le cœur brisé, Il efface la facture.
Mais cela concerne ceux qui ne sont pas amoureux de D.
Pour les amoureux, Roch Hachana est un jour intense de dévoilement de la lumière de D. Comme ont dit ‘Hazal :
« Ma lumière c’est Roch Hachana et ma rédemption Yom Kippour« .
En espérant qu’en ce jour D. aura miséricorde pour son peuple et qu’il nous amène Machia’h dans la joie et rapidement, Amen.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Tu as simplement une réaction normale pour quelqu’un qui n’est pas amoureux de D. et il est vrai que 98% de la population ne sont pas amoureux de D.
Oui, répondit-il.
Les longues, bien sûr !
Les conversions plus longues, bien sûr !
Or une des mitsvot les plus importantes de la Torah est l’amour de D.
Mais il est vrai – Maïmonide le dit à la fin des hilkhot techouva – que c’est une chose qu’on développe lentement avec la connaissance de D.
Après tout, c’est un grand cadeau que D. nous donne que de pouvoir, par des prières, adoucir la rigueur céleste.
Bien que nous méritions des sanctions terribles, D. nous juge à ce moment, et en voyant que nous prions le cœur brisé, Il efface la facture.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 3695
Date de création : 2008-09-12 13:09:16

