Bonjour Rav,
Ma question porte sur le pardon :
Je sais que vous avez déjà fait un cours sur ce sujet je l’ai regardé (comme presque tous vos cours) et vous êtes très clair sur le pardon :
Si on ne demande pas pardon, c’est comme si on a pas fait Kipour !
Et cela me travaille énormément car je n’arrive pas à pardonner à ma mère et d’ailleurs je ne sais même pas le faire !
Je n’arrive même pas à concevoir le fait de demander pardon après toutes ces souffrances de l’année passée et je ne sais pas comment faire car je souhaite être jugée favorablement par Hachem.
J’ai 36 ans et je souhaiterais que cette année soit celle de mon mariage et de ma réussite professionnelle et que ma vie bouge enfin !
Je ne sais pas comment faire.
Vous pouvez m’aider s’il vous plait à trouver la solution à ce problème ?
Encore merci pour tout Rav et chana tova !
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Il faut bien faire la part des choses entre ce que nous dicte notre raison, et les sentiments que nous éprouvons.
- Si ta raison te dicte qu’il faut pardonner,
tu n’as qu’à dire : « Je pardonne tout à ma mère »,
et demander à D. :
« Je Te demande que ma mère ne soit pas punie pour tout le mal qu’elle m’a fait. »
Dès ce moment, elle est pardonnée.
- Il est néanmoins naturel que tu aies encore des ressentiments, mais ta raison doit te dire que cela ne provient que de la partie sentimentale de ton être et non de ta raison.
Il est donc normal que ces bouffées sentimentales nous envahissent, mais nous devons savoir qu’elles ne sont pas raisonnables ni justes d’après le désir de D., et nous ne devons pas les prendre en considération.
En deux mots, nous devons agir d’après ce que nous dicte notre raison et non d’après nos sentiments.
A partir du moment où tu as dit que tu pardonnais ta mère – même sans qu’elle ne le sache – et demandé à D. qu’elle ne soit pas punie pour tout ce qu’elle t’a fait de mal, alors tu as agi d’après la raison et je pense que cela est relativement facile à faire.
Que D. t’aide, et sache que D. se comporte avec nous de la même façon que nous nous comportons avec notre prochain.
Si on pardonne, Il pardonne, sinon…
Et bientôt nous allons être jugés !
Le Rav ‘Haïm Chmoulevits Zatsal, le Roch Yechiva de Mir à Jérusalem, racontait que durant la guerre des 6 jours en Israël, il se trouvait dans un abri alors que Jérusalem était bombardée, et il a vu une femme qui répétait :
» D. ! Ca fait 20 ans que je ne peux pas me remarier à cause de mon mari qui s’est enfui sans me donner le guet.
Je lui pardonne !
Mais Toi, pardonne ton peuple Israël et sauve-nous… ».
Le Rav prétendait que c’était grâce à cette femme que D. nous avait fait tellement de miracles à l’époque.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
tu n’as qu’à dire : « Je pardonne tout à ma mère »,
et demander à D. :
« Je Te demande que ma mère ne soit pas punie pour tout le mal qu’elle m’a fait. »
Dès ce moment, elle est pardonnée.
Il est donc normal que ces bouffées sentimentales nous envahissent, mais nous devons savoir qu’elles ne sont pas raisonnables ni justes d’après le désir de D., et nous ne devons pas les prendre en considération.
A partir du moment où tu as dit que tu pardonnais ta mère – même sans qu’elle ne le sache – et demandé à D. qu’elle ne soit pas punie pour tout ce qu’elle t’a fait de mal, alors tu as agi d’après la raison et je pense que cela est relativement facile à faire.
Si on pardonne, Il pardonne, sinon…
Et bientôt nous allons être jugés !
Je lui pardonne !
Mais Toi, pardonne ton peuple Israël et sauve-nous… ».
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 3540
Date de création : 2008-08-24 13:08:09
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