Où se situe la limite entre l’estime de soi et l’orgueil ?

Bonjour,
Je m’adresse à vous car j’apprécie beaucoup votre facon de voir la Torah, et votre amour pour D me fait envie.

Voila, j’ai beaucoup de mal à m’apprécier, c’est à dire que je connais très bien mes défauts et très peu mes qualités.
En fait, j’ai toujours vécu avec l’impression que se faire des compliments était interdit et que cela traduisait un manque de modestie.

Mon mari m’a récemment fait découvert le livre de Rav Wolbe qui parle de l’amélioration de l’Homme, il m’a dit qu’il était très important de connaitre d’abord ses qualités avant de se mettre à travailler ses défauts.
Le problème c’est qu’en me trouvant des bons côtés, j’ai peur de basculer dans l’orgueil. Je voudrais donc savoir où se situe la limite entre l’estime de soi et l’orgueil.

Je sais que ma question est assez vaste, mais s’il vous plait, pourriez vous me donner une petite piste qui pourrait m’aider à avancer ?
Merci d’avance.
Chalom

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Rivka,
Effectivement, la question que tu poses est vaste.

D’un coté, la réponse est facile, mais le travail est très long car arriver à bien intérioriser la nuance entre estime de soi et orgueil est difficile.

Par contre, le définition est simple :
Nous devons savoir quelles sont toutes nos qualités car c’est ainsi qu’on peut servir D. au mieux.
Si quelqu’un ignore ses qualités, il peut alors avoir une mauvaise image de lui-même, ce qui peut affecter son service d’Hachem.

Comment ne pas tomber dans l’orgueil ?
Tout simplement en comprenant bien que nous ne sommes pour rien dans toutes les qualités que nous avons, on les a reçues en cadeau par D.

Prenons l’exemple de Moché rabbénou, à propos duquel la Torah témoigne qu’il était l’homme le plus humble de la Terre.
C’est le même Moché qui dit qu’il n’y aura plus de prophète aussi grand que lui dans le peuple juif, il sait donc très bien qui il est, tout en restant extrêmement humble.

Comment résoudre ce paradoxe ?
Il savait simplement qu’il n’y était pour rien et que tout ce qu’il avait reçu venait de D.

Au revoir et bonne chance dans ce beau et grand travail,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 1309
Date de création : 2007-03-24 22:03:09