Bonjour Rav,
J’ai lu vos réponses aux questions concernant le prélèvement du Maasser et j’avoue avoir encore des lacunes :
- Je suis indépendant, et touche des commissions sur mes ventes.
Celles-ci varient en permanence, et mes frais aussi.
On ne peut se baser sur le bilan comptable car celui-ci prend en compte des frais déductibles comptablement, mais pas d’après la halakha (repas, amortissement du matériel, frais kilométriques etc.).
Déduire mes frais, oui mais lesquels ?
Quand je déjeune quelque part, combien déduire du repas pris par exemple au restaurant ? - Une partie des trajets le sont à titres personnel, donc comment déduire mes frais d’essence ?
- Je paie des charges sociales, environ la moitié de ce que je touche, peut-on les déduire et dans quelle mesure ?
- Ceci est très compliqué à évaluer, et hélas, il m’est difficile de donner plus que le dixième.
Comment faire ?
Merci et kol touv !
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
- On donne le maasser, soit 10% de ses bénéfices, après avoir déduit de la somme des bénéfices les frais inhérents au travail.
- Dans cette mesure on ne peut pas inclure dans ces frais la nourriture qu’on aurait mangé de toute façon, des habits qu’on aurait achetés de toute façon ni les outils (téléphone, ordinateur…) qu’on aurait achetés de toute façon.
- Mais pour une personne dont la parnassa est difficile, on peut déduire ses sommes du total du bénéfice.
- On ne peut pas déduire des bénéfices les impôts.
- Une personne pour qui la parnassa est difficile pourra déduire de cette somme les impôts.
- Dans cette mesure on ne peut pas inclure dans ces frais la nourriture qu’on aurait mangé de toute façon, des habits qu’on aurait achetés de toute façon ni les outils (téléphone, ordinateur…) qu’on aurait achetés de toute façon.
- On peut déduire de cette somme les frais de voyage inhérents à notre travail.
- On ne pourra pas déduire de cette somme les trajets que l’on fait à titre personnel.
- Il faudra donc faire une évaluation de nos trajets, lesquels sont pour notre travail, lesquels sont à titre personnel.
- Si on aurait acheté une voiture même sans avoir le travail que nous avons, on ne peut pas la déduire du bénéfice.
- Mais si on ne l’a acheté que parce qu’on en avait besoin pour le travail mais que sans cela on ne l’aurait pas achetée, on peut la déduire des bénéfices.
- On déduit bien sûr des bénéfices tous les frais inhérents au travail tel que papier, téléphone, publicité, électricité, location d’un bureau, usure des meubles, nettoyage etc…
- On pourra déduire de la somme des bénéfices dans les frais de repas ou d’hôtel, la partie de leur coût supérieure à ce que nous aurions de toute façon dépensé pour manger (ou dormir).
- Donc si un repas au restaurant coûte par exemple 20 euros et qu’à la maison nous aurions mangés pour une somme de 4 euros, on ne déduira que 16 euros de la somme des bénéfices.
- On ne peut pas déduire de la somme des bénéfices les charges sociales.
- On peut déduire de la somme des bénéfices l’impôt sur le revenu qu’on paye à l’état.
- On pourra déduire de la somme des bénéfices dans les frais de repas ou d’hôtel, la partie de leur coût supérieure à ce que nous aurions de toute façon dépensé pour manger (ou dormir).
- Si notre parnassa est difficile, on ne doit le maasser que de la somme qui nous reste après avoir dépensé tout ce qui nous est nécessaire pour vivre.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 1140
Date de création : 2013-05-02 17:05:35