Ma mère n’est pas juive et est maltraitée psychologiquement par ma grand-mère. Elle en est tombée malade. Est-ce une bonne chose de lui avoir conseillé de prendre ses distances avec sa mère?

Chalom rav,

J’aimerais avoir des précisions quant à la mitsva de kiboud av ve em.

Ma mère n’est pas juive et est « maltraitée » psychologiquement par ma grand-mère.
Pour moi quand un enfant (je parle d’un fils ou d’une fille, pas d’âge en particulier) en vient à perdre la santé à cause de son parent, il est utile de mettre de côté le kiboud av ve em.

Pas de manquer de respect aux parents pour autant, mais prendre ses distances.

Ma mère ne supporte plus ma grand mère, compte retourner chez le psy et prendre des anti-dépresseurs parce que ma grand-mère peut se montrer particulièrement dure à supporter.
Et ma mère n’a aucun soutien.

Jusqu’à il y a peu j’étais là, mais nous avons fait notre aliyah mes enfants et moi il y a quelques mois déjà.
J’ai dit à ma mère de cesser de se préoccuper de ma grand mère.
D’arrêter de passer son temps libre avec elle.
De profiter de son temps libre pour se reposer et faire les choses qu’elle veut faire elle.

Grâce à D ma grand mère se porte bien et est autonome, ma mère doit-elle s’imposer quelque chose ?
Je ne voudrais pas lui donner de mauvais conseils, en particulier qui iraient à l’encontre de la halakha parce que même si ça n’aurait pas d’influence pour elle, ça en aurait pour moi !

Merci par avance

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

Les non-juifs n’ont pas la mitsva de kiboud av vaèm au même niveau que les juifs.

Par exemple, les non-juifs ne sont pas obligés de se lever lorsque leurs parents entrent, de les nourrir et de les habiller s’il le faut, etc.
Ils leur doivent du respect et de la considération par rapport au fait qu’ils ont été mis au monde et éduqués par eux.

Il est clair que si votre mère souffre au point de rentrer dans une situation de dépression à cause de nombreux harcèlements de sa mère, elle n’a aucune mitsva de supporter cela et doit prendre ses distances.

Si elle avait été juive, elle aurait changé de ville pour être désengagée de l’obligation de kiboud av vaèm.
Mais puisqu’elle est non-juive, je pense qu’elle peut rester dans sa ville en faisant le strict minimum d’appels téléphoniques et de visites pour montrer qu’elle a quand même un minimum de reconnaissance envers sa mère, mais de façon simplement distante pour qu’elle ne soit pas amenée à en souffrir à ce point.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 12322
Date question sur Leava : 2011-03-06 18:03:54