Yi’houd : problèmes pratiques au quotidien…

Chalom,

Serait-il possible d’avoir la réponse aux questions suivantes, sur le thème du yi’houd :

  1. Est-ce que cela s’applique à un frère et une sœur ?
  2. Le problème se pose-t-il dans un balcon à un étage élevé ?
  3. Est-ce qu’une fille peut dormir dans une chambre où il y a 2 garçons ?
    (quel est le nombre minimum ?)
  4. Est-ce qu’il y a yi’houd dans une rue déserte le soir ?
  5. Est-ce qu’un frère et une sœur peuvent dormir dans une même chambre ?
    S’ls sont seuls dans la maison ?
    S’il y a du monde dans d’autres chambres de la maison ?
  6. Un frère peut il embrasser sa sœur ?
  7. Au travail est-ce assour de partager un même bureau pour un homme et une femme ?

Je suis étudiante religieuse à l’université (sur Paris) et regroupe un bon nombre d’étudiantes chaque Chabbat…
Ces questions m’ont été posées à l’ un des cours, c’est pourquoi je vous les pose.

Je vous remercie pour la qualité des cours que vous donnez sur Leava.fr qui m’aident à répondre tout particulièrement aux  étudiantes !

Hatslaha raba et chana tova !

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Choulamite,
D’abord, tous mes encouragements pour le cours que tu donnes aux étudiantes le Chabbat.
Que D. t’aide à faire encore et encore, amen.

Voici les réponses à tes questions :

  1. Les ashkénazim autorisent le yi’houd entre un frère et une sœur,
    d’après certains avis jusqu’à 30 jours, pas plus, d’après d’autres avis pas plus qu’une nuit.

    Les sefaradim interdisent le yi’houd entre un frère et une sœur,
    néanmoins on peut alléger la loi durant le jour si la porte de la maison n’est pas fermée à clé.

    De même, on pourra alléger la loi la nuit si un des parents dort dans la maison.

    Le yi’houd entre deux frères et une sœur ou deux sœurs et un frère est lui aussi interdit, on le permet en cas de force majeure de façon ponctuelle.

    Un frère et une sœur peuvent être en yi’houd ensemble durant le jour s’il y a avec eux un garçon ou une fille ayant entre six et neuf ans, et s’il y a deux enfants de cet âge-là, ils peuvent même être en yi’houd la nuit à condition de dormir dans des chambres différentes.

  2. Si depuis des bâtiments qu’il y a en face du balcon ou depuis la rue on peut voir ce qui s’y passe, il n’y a pas d’interdiction de yi’houd sinon le yi’houd y est interdit.
  3. Dans tous les cas on interdira que des filles et des garçons dorment dans la même chambre
    (s’ils sont déjà en âge d’interdiction de yi’houd, c’est-à-dire 3 ans pour les filles et 9 ans pour les garçons).

    S’ils sont réveillés, une fille n’a pas le droit d’être en yi’houd même avec des centaines de garçons.

    Les ashkénazim autorisent à une fille d’être en yi’houd avec deux garçons pendant les heures du jour, et pendant les heures de la nuit il faudra trois garçons.
    Tout cela n’est valable que si les garçons ne sont pas considérés comme parouts, c’est-à-dire qui soient pratiquants et qui savent qu’ils n’ont pas de pulsions sexuelles qui les pousseraient à faire un péché avec une femme bien que leur ami le sache.

  4. Si la rue est déserte au point où un homme et une femme n’hésiterait pas à avoir une relation sexuelle ensemble, alors l’interdit du yi’houd y a lieu.

    Par contre, s’ils n’oseraient pas le faire de peur qu’une personne y passe et les voit, alors cette rue n’est pas considérée comme un endroit de yi’houd.

  5. Si le garçon a moins de 9 ans, cela est permis, sinon cela est interdit même s’il y a du monde dans la maison.
  6. Normalement, un frère ne doit pas embrasser sa sœur.
  7. Il n’est pas interdit à un homme et à une femme de partager le même bureau au travail, néanmoins il faudra faire attention à ne pas être en situation de yi’houd et aussi faire très attention aux limites de la tsniout, c’est-à-dire avoir une certaine froideur afin de ne pas être amenés à franchir certaines limites.

    Néanmoins il est clair que cela est très déconseillé.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 10449
Date question sur Leava : 2010-09-06 16:09:22