Pourquoi le sens premier de la Torah ne présente pas le bien que D.ieu veut nous donner afin que l’on applique en connaissance de cause?

Cher Rav, je voulais connaître votre avis sur la manière quelque peu différente dont la Torah présente la place de l’homme dans le monde quand il s’agit du pshat ou d’une vision plus profonde. Les sages nous enseignent qu’il n’y a d’autre moyen pour nous d’expérimenter la Perfection de D. qu’ de passant par un voilement de cette Perfection, ce qui nous amène à faire l’expérience du mal, de la souffrance ou de la rétribution et de la punition, de la réparation… C’est donc bien la voie qu’a créé Hakadoch Baroukh Hou pour que par l’orientation de notre libre arbitre nous nous approchions de Lui. Pourquoi les choses sont présentées différemment dans le pchat : le banissement d’Adam du Gan Eden est présenté comme une catastrophe, une punition, une malédiction alors qu’il s’agit du Plan que D. a prévu pour nous faire chercher et trouver sa Présence ? Pourquoi le Torah n’a t-elle pas dit quelque chose comme (en praphrasant…) : je t’ai crée à mon image mais afin de me connaître et pour ton bien, je vais te faire expérimenter ce que je ne suis pas pour que tu me recherche…. Si tout cela est pour notre bien ultime, pourquoi cela n’est-il pas énoncé pour que nous « jouyons le jeu » en connaissance de cause. Puisque cette sagesse n’est pas exposée d’emblée dans la Torah, de nombreuses personnes on pu être prostrées dans une culpabilité douloureuse, et une crainte stérile aboutissant à ce que vous appelez des « croyants » et non des « sachants ». D. ne veut -il pas que nous soyons tous des « sachants  » ?

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Emanuel,

Nous aurions pu aussi expérimenter la perfection de D.ieu sans avoir fait le péché originel, car dans notre situation alors, nous étions aussi, somme toute, encore un peu éloignés de D.ieu et Il se voilait à nos yeux. Ceci dit, je ne sais pas pourquoi tu dis que dans la Tora, les choses sont présentées comme une punition ; il n’y a pas de punition, il y a des réparations. Lorsque D.ieu dit à l’homme « Si tu manges ce fruit, tu mourras », ces mots « tu mourras » ne sont pas une punition, mais sont le seul moyen de réparer. Effectivement, une fois que le premier homme avait mêlé en lui du bien et du mal, s’il restait un être éternel, il n’aurait jamais pu retirer de lui cette présence du mal. Celle-ci ne peut se faire que par la mort. Donc il s’agit d’une réparation. Et ce sera la même chose pour toutes les soi-disant punitions ou bannissements.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 9801
Date question sur Leava : 2010-06-29 18:06:55