Vaut-il mieux pour une femme de limiter son temps de travail au profit de l’étude de Torah ou l’inverse?

bonjour rav,

je suis désolée de vous déranger avec des questions pourtant simples et qui pourtant envahissent ma vie de tous les jours.

J’ai 17 ans , j’étudie le droit à l’université en france en 1ere année, je suis issue d’une famille plutot pratiquante, je suis moi meme pratiquante (du moins j’essaye de faire ce que je peux) et sortant du lycée parisien lucien de hirsch j’ai refusé catégoriquement d’intégrer un séminaire pour cette année en cours?

Sachez tout d’abord qu’il y a peu, je ne pouvais écouter un cours de thora sans faire un somme jusqu’à etre rentrée dans ma chambre un jour et n’ayant rien à faire (jour de jeune 10 teveth) , ma soeur m’a fait visionné un de vos cours fort interressant et fort d’actualité.

J’ai tout de suite accroché à vos paroles ainsi qu’à la rationnalité de vos propos.
Mais en prenant gout aux cours de thora j’ai approfondi le sujet des cours dans lesquels j’allais ce qui a rendu ma vie à de nombreuses controverses:

– j’ai appris que selon la Guémara une épreuve survient en second lieu quand l’homme fait du bitoul thora (et la femme la tsnioute).
On m’a expliqué par ailleurs que le bitoul thora correspondait au temps prévu pour étudier la thora qu’on a perdu à faire autre chose OU le temps prévu à faire autre chose où on a étudié la thora.

De là découle mon sérieux problème:
en commençant à écouter un de vos cours je ne peux en rester là et me sens obligée d’en écouter par 2 ou 3.
Or le temps initialement prévu pour la coupure entre 2 temps de travail correspondait qu’à la durée du 1er cours.

Serait-ce faire du bitouj thora alors que je mets de coté le ‘hol pour renforcer mon ame ce qui m’aidera d’autant plus à avancer que ce que j’étudierai à la place de vos cours?

– Ma deuxième question me tracasse l’esprit car il y a peu je faisais à mon sens la thora au mieux afin de devenir un exemple pour le peuple dérouté par la non pratique.
Au collège et lycée on m’a enlevé le gout de l’étude de la thora d’où mon choix de ne pas faire de séminaire après le bac.
Cependant j’éprouve à présent le besoin d’en faire un dans l’éventualité où j’aurai mon année (ce que j’espère fortement) mais je ne sais plus vers quel séminaire me diriger vu qu’avant je pronais le cool au dépend de l’orthodoxie, l’extrémité de la religion pure).
C’est dommage que vous n’intervenez pas dans les séminaires pour filles!

De plus, ma mère m’a permise (je l’ai un peu forcée ) de faire un séminaire dans l’éventualité de récolter la somme du cout du séminaire totale d’ici le mois de septembre ce qui je pense sera un défi très dur à relever.
Connaissez vous un séminaire pouvant correspondre à ma demande et dont les frais seraient abordables?

Avec tout l’honneur que j’ai de m’instruire par votre biais, un grand HazaK! bien à vous.

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

D’abord je te fais la grande brakha que D. t’aide à monter toujours et de plus en plus dans la Torah et dans la techouva.

Voici les réponses à tes questions:

A propos du bitoul torah, sache que l’interdiction grave de bitoul torah ne concerne que les hommes.
Les femmes ont effectivement une mitsva d’étudier la Torah mais pas aussi pressante que l’homme.
Dans cette mesure, ta question n’a plus lieu d’être.

Néanmoins, indépendamment de l’interdit de bitoul torah, il y a une mitsva pour une femme d’étudier la Torah et ta question se pose alors sous un autre angle.

Vaut-il mieux étudier la Torah et perdre ainsi du temps de travail ou au contraire limiter l’étude de Torah au profit du temps de travail ?
La réponse est qu’il faut réduire le temps de travail au minimum nécessaire pour pouvoir consacrer le maximum de sa vie aux choses essentielles, la Torah.

Le travail est certes important, mais il ne sert qu’à se nourrir et avoir de quoi vivre, l’essentiel reste quand même la vie.
Or pour qu’il y ait vie, il faut qu’il y ait compréhension, donc Torah, et ainsi branchement avec D.
Tout ce que tu peux investir en étude de Torah, fais-le, mais il ne faut pas non plus que ce soit trop aux dépens du travail, il faut donc donner au travail le temps nécessaire combien ?
Le temps nécessaire sans lequel on raterait ses examens.

Ce choix est difficile, mais je suis convaincu que l’on peut arriver à une juste appréciation du temps qu’il faut consacrer à chaque chose, et il est vrai que si on va dans ce sens, alors D. nous aide également beaucoup dans nos études profanes.

A propos du séminaire, j’interviens régulièrement (de façon quasi hebdomadaire) au séminaire La Source à Jérusalem, que je recommande.

Voici les numéros des directrices :

Mme Amoyelle : 00 972 2 586 03 45
Mme Cohen Arazi : 00 972 2 653 79 68
Au revoir, et peut être à l’année prochaine en « live »,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 8953
Date question sur Leava : 2010-04-08 18:04:25