Mon mari veut faire son alya et rentrer dans un collel. Comment lui faire comprendre qu’une parnassa est nécessaire ?

Chalom rav Chaya,

Mon mari a fait téchouva il y a quelques temps.
Nous sommes tout 2 étudiants et lui s’est inscrit dans un kollel à mi-temps.
Depuis, il ne jure que par la Torah et ne travaille plus le ‘hol : il a redoublé son année mais ça ne lui fait rien.

De plus, nous avons eu un magnifique petit bébé et j’ai peur de vivre dans la pauvreté.

On aimerait faire notre Alliah mais il dit que si on va à Yérouchalaïm, il fera votre Yéchiva à temps complet (Alliah pour une montée spirituelle) et veut que j’aille en séminaire: ca me plairait beaucoup mais comment allons-nous vivre ?

Mon mari me dit que de toutes les façons, la parnassa est fixée à Roch Hachana.
Je n’arrive pas à lui faire comprendre qu’il faut un Maassé.

J’aimerais qu’il continue d’étudier la Torah (BH) mais qu’il fasse en sorte d’avoir un travail !

  • Comment le convaincre ?
  • Est-ce moi qui ait tord ?
  • Peut-être que je ne fais pas assez confiance en Hachem ?

Aidez- moi !

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

Je te cite ici un extrait de l’interview qu’a faite la revue « Kountrass » avec Rav ‘Haïm Kaniewski Chalita il y a 2 ans :

Dans la question qui concernait l’alya de français en Israël, le Rav a répondu qu’il fallait traiter au cas par cas et que tout dépendait de leur moyen de subsistance car s’ils ont de quoi vivre en France et qu’ils n’ont a priori aucune entrée d’argent en venant en Israël alors comment peuvent-ils venir ? 

Kountrass pose la question suivante :

  • « Et qu’en est-il des personnes qui étudient la Torah ?
    A l’étranger, si les moyens de subsistances sont par nature relativement faibles, les allocations familiales et autres aides sociales leur permettent néanmoins d’élever dignement leur famille alors qu’ici la situation s’est nettement dégradée quant à l’aide aux étudiants de Torah ».

Le Rav répond :

  • « Il est évident qu’en général, le niveau d’étude de Torah et l’ambiance qui en résulte sont de loin supérieurs en Israël.
    Que D. en soit loué.

    La décision pourra en conséquence être différente, la personne peut venir et D. l’aidera. »

(Commentaire de Kountrass :

  • Cette réponse est évidemment assez forte, au contraire d’un foyer dont le soutien est plongé dans la vie active auquel cas il est important d’avoir une source de revenus assurée avant d’émigrer.
    Dans le cas d’étudiants en Torah même mariés, le Rav donne la préférence à la vie en Israël du fait des grands centres d’études de Torah qui s’y trouvent, l’intendance suivra…).

Il est vrai que l’on ne doit pas non plus venir complètement à l’aveuglette, je pense que le plus sage serait que vous tentiez le coup.

  • Si ça marche, alors tant mieux,
  • et sinon, qu’il s’engage à respecter ton désir qu’il y ait une parnassa décente à la maison qui proviendra de toi, de lui ou des deux à la fois.

Je pense que ne pas essayer serait trop grave car la Torah, surtout en terre d’Israël, a une valeur inestimable et c’est certainement rater sa vie que de passer à côté de cela.
Le Rav ne veut certainement pas dire qu’il faut compter sur le miracle et que par magie la parnassa tombera du ciel, car on doit faire quand même une hichtadlout, c’est-à-dire à côté des heures d’études, voir si on ne peut pas faire quelques petits métiers ou trouver des sources de parnassa qui permettront à la brakha de D. de se réaliser.

Que D. vous aide, tenez-moi au courant.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 8033
Date question sur Leava : 2010-01-14 12:01:16