est ce vrai que la facon de prier originelle du peuple juif ressemblait a celle des musulmans aujourdhui c a d etalement du corps a meme le sol
Merci par avance
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Dan,
Cela est faux, car de tous temps, il était impératif que la chemona ésré, c’est-à-dire la prière proprement dite, durant laquelle nous sommes vraiment face à la présence divine en train de prier, se fasse debout.
D’ailleurs, on appelle souvent cette prière la «amida », ce qui signifie littéralement « en position debout ».
Par contre, si une personne, dans le cadre d’une prière personnelle, voulait se prosterner devant D., cela était tout à fait possible selon les critères suivants:
Il existe quatre façons de se prosterner:
1. baisser la tête ou le buste, en restant debout
2. se mettre à genoux
3. se prosterner face à terre genoux pliés
4. étaler totalement son corps, les pieds et les mains étendus
La première est appelée keria, la deuxième brikha, la troisième kida, et la quatrième hichta’havaya.
Durant la amida, on devra en tout faire quatre fois la position 1 (keria), en début et fin de la première brakha, et en début et fin de l’avant-dernière brakha.
On pourra le faire aussi de façon facultative au milieu de chaque brakha mais impérativement pas en début ou fin de chaque brakha.
La position 2 était permise un temps, mais depuis qu’elle est devenue l’habitude d’autres religions, les grands décisionnaires des derniers siècles l’ont interdite. Il est même bien d’éviter d’adopter cette position en dehors du cadre d’une prière.
Hors du cadre de la amida, bien que la coutume ne soit pas ainsi aujourd’hui, au niveau de la loi stricte, il est tout à fait permis d’adopter les positions 3 et 4.
Toutefois, il est interdit par la Torah (lav déoraïta) d’adopter la position 4 sur un sol fait de pierre, tel qu’il est écrit dans Vayikra chapitre 26, verset 1:
« Vous ne ferez pas un sol de pierre pour vous y prosterner ».
L’interdit déoraïta n’est transgressé que si le sol est de pierre et que si l’on s’y étend de la façon numéro 4.
Rabanane ont interdit même la position 3 sur un sol de pierre ou même la position 4 sur un sol qui n’est pas de pierre.
Mais la position 3 sur un sol qui n’est pas de pierre est permise.
Il sera même permis d’adopter la position 4 sur un sol qui n’est pas de pierre ou la position 3 sur un sol de pierre, à condition qu’on se penche un peu sur le côté.
On ne considèrera que le sol est de pierre que s’il est fait précisément de pierre, mais s’il est fait par exemple de briques, alors toutes les positions seront permises à part la position 2 pour les raisons susmentionnées.
Quoiqu’il en soit, aujourd’hui l’habitude est ne pas prier ainsi, mais au niveau de la loi stricte cela est permis d’après les critères susmentionnés.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
D’ailleurs, on appelle souvent cette prière la «amida », ce qui signifie littéralement « en position debout ».
On pourra le faire aussi de façon facultative au milieu de chaque brakha mais impérativement pas en début ou fin de chaque brakha.
Toutefois, il est interdit par la Torah (lav déoraïta) d’adopter la position 4 sur un sol fait de pierre, tel qu’il est écrit dans Vayikra chapitre 26, verset 1:
Rabanane ont interdit même la position 3 sur un sol de pierre ou même la position 4 sur un sol qui n’est pas de pierre.
Mais la position 3 sur un sol qui n’est pas de pierre est permise.
On ne considèrera que le sol est de pierre que s’il est fait précisément de pierre, mais s’il est fait par exemple de briques, alors toutes les positions seront permises à part la position 2 pour les raisons susmentionnées.
Rav Ron Chaya
Référence : 7071
Date question sur Leava : 2009-10-12 20:10:55