Chalom Rav,
Vous dites que D-ieu est éternel et infini, c’est-à-dire que tout ce qu’Il fait est fait de façon « simultanée », donc qu’Il ne traverse pas le temps.
Dès lors, comment expliquer qu’Il apparaît dans la Torah de manière ponctuelle et de façon chronologique ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom David,
La réponse à ta question est très profonde, je vais tenter de t’expliquer cela très brièvement.
Quand on parle de D. dans la Torah, on parle de sa manifestation qui fait un avec Lui.
C’est son Nom.
Un nom n’a lieu d’être que s’il y a manifestation vers une autre entité.
S’il n’y a que D. dans son absolu infini, il n’a pas de nom.
Donc à partir de Sa réalité infinie absolue s’est produite une volonté de se manifester qui est le nom de D.
Et Lui Bénit-Soit-Il l’Absolu s’est uni complètement à Son Nom.
Le Nom agit dans le temps, car c’est le propre même de son essence d’être appréhendable et d’avoir une réalité que même un être fini peut désigner.
On parle de lettres (bien sûr, ce ne signifie pas que dans le Ciel il y a des lettres, les lettres représentent une réalité, mais néanmoins cette réalité est appréhendable par le monde fini).
Comment le passage de l’infini au monde appréhendable par le fini s’est opéré ?
Par ce qu’on appelle le tsimtsoum, la rétractation, l’infini s’est rétracté dans son intérieur pour laisser place à un monde fini.
Une fois que le Nom de D. apparaît, il faut faire attention de ne pas croire qu’on ne parle qu’au Nom, mais nous parlons à D. lui-même, qui se manifeste par Son Nom ; comme un être humain est en fait une réalité impalpable et spirituelle qui s’exprime et se manifeste par son corps et principalement par son visage.
Avec la différence que l’âme humaine et le corps sont unis de façon beaucoup moindre que l’Absolu avec Son Nom, qui sont unis de l’union la plus « Une » qui puisse être.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
C’est son Nom.
S’il n’y a que D. dans son absolu infini, il n’a pas de nom.
Donc à partir de Sa réalité infinie absolue s’est produite une volonté de se manifester qui est le nom de D.
On parle de lettres (bien sûr, ce ne signifie pas que dans le Ciel il y a des lettres, les lettres représentent une réalité, mais néanmoins cette réalité est appréhendable par le monde fini).
Par ce qu’on appelle le tsimtsoum, la rétractation, l’infini s’est rétracté dans son intérieur pour laisser place à un monde fini.
Avec la différence que l’âme humaine et le corps sont unis de façon beaucoup moindre que l’Absolu avec Son Nom, qui sont unis de l’union la plus « Une » qui puisse être.
Rav Ron Chaya
Référence : 6980
Date question sur Leava : 2009-10-03 22:10:53
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