Bonjour Rav Chaya,
Je voudrais vous demander conseil, comme toute fille je rêve de me marier, hors comme on peut le constater à paris avec mes amies, juives elles aussi, aujourd’hui les garçons cherchent chez les filles ce que moi ou mes amies ne voulons leur apporter (c’est à dire des relations intimes hors mariage).
Mes amies est moi cherchons à faire des rencontre sérieuses, hors la seul possibilité qui s’offre à nous est le Chidoukh, je me sens chaque jours plus proche de la religion mais je trouve malhonnête de devoir devenir du jour au lendemain chomeret neguia, et chomeret Chabbat juste pour trouver un mari.
(précision j’ai 19 ans)
Pourriez vous nous aider a trouver une solution, que nous conseillez vous ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Johanna,
Techniquement, l’un n’empêche pas l’autre.
- Un chiddoukh signifie qu’on a un intermédiaire qui a proposé quelqu’un et les deux candidats au mariage savent qu’ils sont là pour se rencontrer de façon sérieuse en vue de mariage et non pour faire des avérot ensemble.
Il n’est pas nécessaire pour autant d’être chomer néguia ni chomer Chabbat.
Néanmoins, chère Johanna, tu dois comprendre que la situation de flou n’est jamais bonne.
On doit savoir dans quel camp on se trouve.
- Si tu es du camp de la mode occidentale,
qui dit qu’ on est dans ce monde pour s’ amuser et qu’il est absurde de se marier sans avoir de relations intimes,
et qu’il est même à la rigueur absurde de se marier tout court, alors va dans ce sens.
- Si par contre, tu penses comme la Torah qu’ on ne doit pas avoir de relations intimes avant le mariage, et qu’ il y a dans le mariage quelque chose de très beau et de très grand à créer, il est certain que tu vas aller à contre courant de la mode occidentale.
Mais où te retrouves-tu ?
- Du côté occidental ?
Non.
- Du côté de la Torah ?
Non plus,
car la Torah met par exemple l’observance du Chabbat au sommet de ses priorités.
Donc je ne te dis certainement pas de commencer à être chomeret neguia et chomeret Chabbat pour un mari mais je te dis de devenir chomeret néguia et chomeret Chabbat parce que tu dois décider où tu es, dans le camp du mensonge ou dans le camp de la vérité.
Le mi-chemin, en tous cas du point de vue conceptuel, est on ne peut plus absurde.
Je comprends que ce ne soit pas facile, mais tu ne dois pas rester dans le flou.
Tu dois décider au moins où se trouve la vérité et essayer d’avancer, et d’avancer bien, pas pour le mari mais par amour pour la vérité.
Je peux t’assurer que lorsque l’on s’investit dans la vérité, alors on construit vraiment, la vérité nous le paye bien en retour, car lorsque l’on construit dans le mensonge, à la fin tout s’écroule.
Quand on construit dans la vérité alors on construit sur des bases réelles, car la vérité est la seule chose qui soit la réalité.
D’ailleurs, tu vois bien que ce je te dis est réel :
Il n’y a pas (ou presque pas) de garçons non chomer Chabbat qui pourraient accepter de ne pas avoir de relations avant mariage, car étant non chomer Chabbat, ils se définissent comme non religieux (et c’est dans cette mesure aussi qu’ils te définissent puisque tu n’es pas chomeret Chabbat), et un non religieux, forcément (à moins qu’il ne soit pas très normal), veux avoir des relations avant mariage.
C’est une chose tout à fait normale pour un non religieux, et c’est même le contraire qui serait anormal.
- Par contre, si tu es cohérente avec toi-même, et si tu ne veux pas avoir de relations avant mariage (la source de ce désir provient forcement de la pureté de ton âme qui est sensible au bien, à la vérité et à la Divinité ; en deux mots, il s’agit d’un sentiment religieux), dans ce cas, il est absolument incohérent de ne pas pratiquer le désir de D. comme il se doit, c’est à dire Chabbat, etc.
Il est vrai que le yetser hara intervient en utilisant des arguments stupides commençant tous par les mots « oui mais… », mais nous savons bien que le yetser hara est un menteur, preuve en est qu’il dit « oui », c’est-à-dire qu’il accepte l’argumentation de la non cohérence susmentionnée, et dans ce cas comment peut-il rajouter un « mais » suivi d’un soi-disant argument ?
S’il dit « oui », cela signifie qu’il reconnaît avoir tort.
Les arguments qu’il avance sont donc des mensonges.
Soit VRAIE avec toi-même et tu verras que j’ai raison, ainsi tu n’auras pas l’impression (fausse) d’être malhonnête en avançant dans la Torah pour un mari.
Au contraire, être dans les deux camps à la fois, dans l’incohérence complète, là se trouve la malhonnêteté.
Que D. t’aide à vaincre le yetser, Amen.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Il n’est pas nécessaire pour autant d’être chomer néguia ni chomer Chabbat.
On doit savoir dans quel camp on se trouve.
qui dit qu’ on est dans ce monde pour s’ amuser et qu’il est absurde de se marier sans avoir de relations intimes,
et qu’il est même à la rigueur absurde de se marier tout court, alors va dans ce sens.
Non.
Non plus,
car la Torah met par exemple l’observance du Chabbat au sommet de ses priorités.
Tu dois décider au moins où se trouve la vérité et essayer d’avancer, et d’avancer bien, pas pour le mari mais par amour pour la vérité.
Quand on construit dans la vérité alors on construit sur des bases réelles, car la vérité est la seule chose qui soit la réalité.
Il n’y a pas (ou presque pas) de garçons non chomer Chabbat qui pourraient accepter de ne pas avoir de relations avant mariage, car étant non chomer Chabbat, ils se définissent comme non religieux (et c’est dans cette mesure aussi qu’ils te définissent puisque tu n’es pas chomeret Chabbat), et un non religieux, forcément (à moins qu’il ne soit pas très normal), veux avoir des relations avant mariage.
C’est une chose tout à fait normale pour un non religieux, et c’est même le contraire qui serait anormal.
S’il dit « oui », cela signifie qu’il reconnaît avoir tort.
Au contraire, être dans les deux camps à la fois, dans l’incohérence complète, là se trouve la malhonnêteté.
Rav Ron Chaya
Référence : 5209
Date question sur Leava : 2009-02-18 21:02:02