Que se passe t-il si le fait d’honorer un de mes parents entre en contradiction avec le fait d’honorer l’autre? Sur quoi dois-je baser mon choix?

Bonjour Rav CHAYA, Je n’ai jamais été très pratiquant (bien que j’ai toujours aimé étudier la pensée et philosophie Juive), mais effectue actuellement un retour vers la religion, et me pose donc beaucoup de questions. J’apprécie beaucoup vos cours, mais ai évidemment beaucoup de questions. J’aimerais commencer par vous demander une question spécifique quant à un cours que vous avez donné (et un des principaux commandements), concernant la loi d’honorer/respecter ses parents. Vous êtes très clair dans votre cours, quant au fait qu’il faut toujours honorer ses parents, peu importe le mal qu’ils auraient pu faire. Si je vous suis dans ce raisonnement, et que donc je m’abstiens moi-même de juger les actes de mes parents car je dois les honorer, que se passe-t-il si le fait d’honorer un de mes parents entre en contradiction avec le fait d’honorer l’autre, parce que par exemple un de mes parents a fait tant de mal à l’autre, que mon choix entre les deux (et le respect que je leur accorde) devient obligatoire? Si je décide d’honorer un des parents, je n’honore alors pas l’autre, et vice-versa. Sur quoi dois-je baser mon choix? Sur mon propre jugement des actes de chacun? Merci d’avance de votre réponse. J’espère avoir un jour le plaisir de vous rencontrer et de vous poser bien plus de questions.

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Youri,

Comme je l’ai expliqué dans les cours sur la mitsva d’honorer ses parents, il existe deux degrés dans celle-ci :
1) Honorer le parent en satisfaisant les besoin de son corps comme par exemple le nourrir, lui donner à boire, l’habiller, le laver…
2) Respecter sa volonté : il te demande de lui rendre service, d’aller payer une facture, de prendre en voiture un ami…
Dans le cas où il y aurait une demande du père et de la mère simultanée envers le fils, s’ils sont mariés on donnera priorité au père. S’ils ne sont pas mariés, on donnera priorité à qui on veut. Si l’un des deux demande un honneur de la catégorie 1) et le deuxième de la catégorie 2), on donnera priorité à la demande de catégorie 1). S’il s’agit d’une aide du type de tsédaka car les parents n’ont pas de quoi se nourrir ou subvenir à leurs besoin, et que c’est leur fils qui y subvient, on donnera priorité à la mère.
En espérant que ses enseignements te permettront d’agir le plus conformément avec la volonté de D.

Au Revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 4248
Date question sur Leava : 2008-11-14 03:11:53