Est-ce l’accomplissement des mitsvot qui me rend heureux parce que je me réalise ou le fait que je me réalise tout court?

Bonjour Rav,

– est ce la realisation des misvots qui me rendent heureux parce que je me realise à travers elles ou est ce que cette joie proviens du fais que je me realise tout court…
peut etre si j’avais etudié l’economie ou la finance je me serai realisé autant avec le meme resultat de bonheure.

si vous me dites que seul l’etude de la torah permet d’affiner notre perception et nos sens; alors pourquoi l’affinement de notre sensibilité nous donne elle parfois un gout amer lorsque nous croisons des juifs egarés.

j’etudis pour etre besimha et pas pour me rendre triste.

merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Michael,

Le bonheur est fonction du sentiment de raison de soi.
Or, celui-ci n’est réel que si nous sommes branchés à la source de vie réelle, c’est-à-dire la divinité, qui est la seule réalité absolue.

Bien sûr, le moyen de branchement à la divinité est l’étude de la Torah et la pratique des mitsvot.
Plus nous les pratiquerons léchem chamayim, plus nous développerons un amour de D.
Cet amour de D. s’exprime aussi par l’amour de son peuple : plus on aime D., plus on aime Israël et vice-versa.
Dès lors, effectivement, lorsque nous voyons un ben Israël qui ne va pas dans les lois de D., cela peut nous attrister. Ce n’est pas différent du fait d’aimer ses parents ou ses enfants et de voir chez eux une chose négative, cela peut nous attrister mais certainement pas influer sur l’amour que nous avons à leur égard.

Le but de l’étude de la Torah et les mitsvot n’est pas la joie, il est l’union avec D. c’est-à-dire Son amour.
Lorsque nous voyons que le nom de D. est profané, nous devons en être tristes.
Cette tristesse sera proportionnelle à notre amour.

Il est certain que l’amour que nous avons, qui peut amener aussi de la tristesse, nous apporte un énorme sentiment de réalisation de soi, de joie de proximité de D., et la tristesse qui peut parfois en découler est tout à fait négligeable.

Je peux être triste que mon fils se comporte mal mais l’amour que j’ai pour lui me remplit tellement que jamais je ne penserai qu’il eût mieux valu que je n’aie pas ce fils pour ne pas avoir cette tristesse.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 4023
Date question sur Leava : 2008-10-23 19:10:10