Bonjour Rav,
J’ai 2 questions à vous poser et j’espère que vous y prêterez attention.
1) Vous avez expliqué qu’un non juif n’a pas le droit de pratiquer le Shabbat, pourquoi ? S’il le fait quand même est – ce grave ? S’il cherche à appliquer les Mitsvot est – ce grave ?
2) J’ai écouté plusieurs de vos cours, dans l’un d’eux vous évoquez une question que tout homme se pose (ou doit se poser) : « Quel est le sens de ma vie ? ». Vous expliquez que cette quête sera plus forte chez un juif qu’un non juif, pourquoi ?
Merci,
Laurent

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Cher Laurent,

Maïmonide dans son livre Michné Torah, tome des Lois des Juges et des Rois, chapitre 10, alinéa 9, mentionne la raison pour laquelle les non-Juifs n’ont pas le droit de faire le Shabbat: vu qu’ils n’ont pas reçu l’ordre de le faire, c’est comme s’ils inventent une nouvelle religion et cela leur est interdit. Leur sanction est qu’ils sont passibles de mort, mais on parle d’une mort du Ciel et non pas d’une mort provoquée par une main humaine.
Dans l’alinéa suivant (alinéa 10), Maïmonide explique qu’à propos des autres mitsvot (étude de la Torah exceptée), ils ont droit de les faire et si tu me poses la question « quelle est la différence entre Shabbat et les autres mitsvot ?», ce n’est pas marqué mais je pense personnellement pour la raison suivante: Shabbat est un dévoilement de la Chekhina (la présence de Dieu sur terre) et la racine d’âme du peuple d’Israël est intimement unie à la Chekhina. Donc pour pouvoir faire le Shabbat, il faut posséder ce branchement. Si on ne l’a pas et qu’on le fait quand même, c’est comme si l’on invente une nouvelle religion, comme je l’ai dit plus haut.

A propos de ta deuxième question, il y a beaucoup de Juifs qui ne poseront pas la question du sens de leur vie et beaucoup de non-Juifs qui la poseront. Ce que j’ai dit simplement, c’est que vu que de façon innée le Juif a un supplément de néchama (supplément de potentiel spirituel), alors de façon naturelle il y a plus de chances qu’il se pose ces questions qu’un non-Juif. On m’a dit, je ne sais pas si c’est vrai, que la moitié des membres de sectes sont des Juifs, comme quoi il semblerait qu’ils sont plus en quête du sens spirituel de leur vie. Quoi qu’il en soit, il est clair que chacun, juif ou pas, a le même libre-arbitre de réaliser son potentiel spirituel ou pas.

Kol touv,

Rav Ron Chaya

 

Référence : 105
Date question sur Leava : 2005-12-06 16:12:11