Pourquoi était-ce les Cohanim et non les Rabanim qui devaient dire que c’était ou non la lèpre ?

 

Chalom,

Pourquoi était-ce les Cohanim et non les Rabbanim qui devaient dire que c’était ou non la lèpre ?

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Le Kéli Yakar explique que la lèpre survient chez une personne pour 3 raisons :

  1. 1. Le lachon hara.
    • D’ailleurs, dans le processus qui purifie un lépreux, on prendra deux oiseaux, on en égorgera un, on trempera l’autre vivant dans le sang du premier et on le relâchera.
      • Ainsi, il part voler dans la nature et gazouille, alors qu’il est taché du sang de son prochain.
      • De même pour une personne qui dit du lachon hara, elle part et « gazouille » mais est tachée du sang de son prochain à propos duquel elle parle en mal.
  2. L’orgueil.
    • Preuve en est que dans le processus de purification, la personne se purifiant devra utiliser de l’hysope (ézov) et du bois de cèdre.
      • Rachi explique :
        • elle s’est enorgueillie comme du cèdre, il faut maintenant qu’elle se rende humble comme de l’hysope.
  3. L’avarice et l’attrait à l’argent.
    • L’avarice :
      • Comme il est écrit dans le traité Arakhin page 16A :
        • « Une maison où des taches de lèpres sont apparues devra être vidée, et ainsi tout le monde pourra voir les ustensiles qu’il niait avoir, ne voulant pas les prêter ».
    • L’attrait à l’argent :
      • On l’apprend de Gué’hazi (le serviteur d’Élicha, qui a été puni de lèpre pour ce défaut).
        • En vidant sa maison, on découvrira ainsi l’argent qu’il a amassé malhonnêtement, ou même s’il l’a amassé honnêtement, on verra qu’il ne voulait pas le donner en tsédaka.

Ce sera précisément un Cohen qui devra statuer de l’impureté de la personne, de ses habits ou de sa maison et qui pourra l’en purifier.

Effectivement, les Cohanim sont des descendants d’Aharon qui avait 3 qualités qui sont exactement le contraire des raisons pour lesquelles la lèpre peut survenir sur une personne :

  1. Il avait l’amour des autres et de la paix,
    • chose contraire au lachon hara ;
  2. Il était humble à un point tel que Moché dira à propos de lui-même et d’Aharon :
    • « Véna’henou ma » ?
      • C’est-à-dire « Que sommes-nous ? »,
        • encore moins qu’Avraham Avinou qui a dit qu’il était de la poussière ou de la cendre,
          • et encore moins que le roi David qui a dit qu’il était un vers.
  3. Étant donné que les Cohanim n’avaient pas d’héritage dans la terre d’Israël, ils étaient éloignés de tout attrait vers l’argent.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 18082
Date de création : 2012-05-07 09:05:33