Chalom, Rav: je vais regrouper ce que j’ai a vous demander en un seul message.
1) Vous dites en répondant aux questions que pour éviter zera levatala, qu’il faut étudier la thorah, vous avez donné des noms de D… très puissant auxquels penser lorsque l’envie est là. Mais je me demandais si ce n’est pas assour d’aller étudier la thora avec des choses sales en tête … de penser à un des noms de D… les plus importants, les plus saints avec des choses insaines en tête .. Il est vrai que rien ne peut dégrader le nom d’Hachem mais n’est-il pas … intolérable en quelque sorte d’en faire usage dans de telles conditions ?
2) J’ai un peu honte de poser cette question, je ne vous l’aurait pas posé si vous étiez en face de moi. Voilà, respecter son père et sa mère sont deux choses TRES importantes. Pour ma mère, il n’y a pas de problème, elle progresse chaque jour dans les voies de la thora, regarde vos chiourim tous les soirs etc … En revanche, mon père, en pratique je le respecte et l’honore, j’essaie du mieux .. mais dans ma tête, je n’y arrive pas, ma mère ne le respecte pas aussi, je le sens. Comment cela se fait-il ? Est-ce que c’est quelque chose qu’il mérite pour ses averot du passé ?? (j’ai découvert, il y a environ 5 ans peut être plus, des vidéos peu recommandables sur son disque dur), parfois, quand on est avec ma tante par exemple, il fait des allusions pas très saines. Mais globalement, il n’est pas mauvais, il met souvent ses téphilines le matin, il nous donne généreusement (en revanche par exemple, il ne donne pas de son temps pour nous aider dans notre travail, ne nous réprimande pas autant que ma mère).
Est-ce que ce non-respect est très mal bien que je ne l’exprime pas ?
Y a-t-il un moyen de changer les choses ??
merci d’avance Rav
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
1. Il était une fois un roi dans un pays qui avait bien précisé à ses serviteurs qu’il ne voulait en aucun cas boire de l’eau non filtrée. Chaque fois qu’on puisait de l’eau dans le fleuve, il fallait donc bien la filtrer avant de la servir. Un jour, un incendie se déclara dans le palais et tous les serviteurs coururent vers le fleuve pour y puiser de l’eau. Le roi, voyant qu’aucun de ses serviteurs n’accourait avec l’eau devint fou de rage et d’impatience : son beau palais était en train de brûler. Après une demi-heure, un serviteur arriva enfin en courant avec un seul seau d‘eau.
Le roi s’écria : « Tout ce temps pour un seul s’eau d’eau ?! »
Le serviteur répondit : « Mais sa majesté a ordonné de n’amener que de l’eau filtrée, ce qui prend du temps ! »
Le roi répondit : « Mais ce n’est pas le moment de filtrer de l’eau, le palais est en train de brûler, amenez n’importe quelle eau même la plus sale du monde, l’essentiel est d’éteindre l’incendie ! ».
Mon cher ami, aujourd’hui, le monde est en feu.
La touma, l’impureté, se déchaine dans le monde comme jamais. Le roi Hachem nous implore de venir éteindre ce feu, toute eau qu’on amène, toute torah qu’on est susceptible d’apporter même si elle est mêlée à beaucoup d’insanités est bénie par Hachem.
Il est vrai qu’idéalement, Hachem exige une pureté totale, mais nous sommes en situation de crise, et tout ce qu’on peut faire pour sauver le palais du Roi est le bienvenu.
2. La mitsva de kiboud av vaèm existe aussi au niveau de la pensée.
Il est interdit d’avoir une pensée méprisante sur son père comme il est écrit (Devarim 27, 16) : « Maudit soit celui qui est méprisant avec son père ou sa mère ». Les sages d’Israël expliquent que cet interdit concerne aussi la pensée.
Or, Hachem sait très bien que nous avons des parents qui ne sont pas toujours parfaits, et qu’on risque d’avoir un regard méprisant sur eux.
Pour y remédier, la solution est la suivante :
Il faut trouver chez eux un point sur lequel ils sont les meilleurs au monde, or chaque personne possède une qualité de ce type. A nous de la trouver et de se focaliser dessus sans penser aux points méprisables et négatifs, cela nous permettra d’avoir un tout autre regard sur nos parents.
Somme toute, personne n’est parfait, nous les premiers, donc pourquoi se focaliser sur les défauts alors qu’on peut admirer les qualités ?
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Le roi s’écria : « Tout ce temps pour un seul s’eau d’eau ?! »
Le serviteur répondit : « Mais sa majesté a ordonné de n’amener que de l’eau filtrée, ce qui prend du temps ! »
Le roi répondit : « Mais ce n’est pas le moment de filtrer de l’eau, le palais est en train de brûler, amenez n’importe quelle eau même la plus sale du monde, l’essentiel est d’éteindre l’incendie ! ».
La touma, l’impureté, se déchaine dans le monde comme jamais. Le roi Hachem nous implore de venir éteindre ce feu, toute eau qu’on amène, toute torah qu’on est susceptible d’apporter même si elle est mêlée à beaucoup d’insanités est bénie par Hachem.
Il est vrai qu’idéalement, Hachem exige une pureté totale, mais nous sommes en situation de crise, et tout ce qu’on peut faire pour sauver le palais du Roi est le bienvenu.
Il est interdit d’avoir une pensée méprisante sur son père comme il est écrit (Devarim 27, 16) : « Maudit soit celui qui est méprisant avec son père ou sa mère ». Les sages d’Israël expliquent que cet interdit concerne aussi la pensée.
Or, Hachem sait très bien que nous avons des parents qui ne sont pas toujours parfaits, et qu’on risque d’avoir un regard méprisant sur eux.
Il faut trouver chez eux un point sur lequel ils sont les meilleurs au monde, or chaque personne possède une qualité de ce type. A nous de la trouver et de se focaliser dessus sans penser aux points méprisables et négatifs, cela nous permettra d’avoir un tout autre regard sur nos parents.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 3472
Date de création : 2011-11-20 13:11:07
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